–
Non, mais franchement ! Vous pouvez me dire ce qui vous est passé par la
tête ?
–
Je voulais le remettre… Je voulais tout remettre… Je suis pas une voleuse…
–
Des sommes pareilles ! Je vois vraiment pas comment vous auriez pu… Non,
dites plutôt que vous vous croyiez très maligne… Que vous étiez persuadée pouvoir
continuer à tromper votre monde comme ça pendant des années… Et mener
impunément la belle vie…
–
Je vous jure…
–
En attendant vous avez fait le bon choix, c’est clair… Vous n’en aviez pas
d’autre… Parce que vous imaginez le scandale s’ils avaient porté plainte ?
Il y aurait eu garde à vue… Enquête… Procès… On aurait passé les comptes au
peigne fin… Ceux de l’entreprise… Mais aussi les vôtres… On aurait interrogé
votre mari… vos proches… vos voisins… Étalé toute votre vie au grand jour…
C’est le genre d’épreuve à laquelle – vous avez entièrement raison – on a tout
intérêt à se soustraire quand on vous en offre l’opportunité… Et reconnaissez
avec moi que rien ne les y obligeait… Qu’ils ont fait preuve à votre égard d’infiniment
de mansuétude en vous proposant d’opter pour une sanction en interne qui vous
évitera le sacandale…
–
Il va falloir y monter quand ?
–
Quand ils l’auront décidé… Ils nous appelleront…
–
Et il y aura juste monsieur Mangin et monsieur Peyronnet ? C’est ça ?
–
Ah, non ! Non… D’après les informations en ma possession, c’est devant le
service comptabilité au grand complet que « l’exécution » doit avoir
lieu….
–
Oh, non ! Ils vont pas me faire ça ?!
–
Croyez-vous vraiment être en état d’exiger quoi que ce soit ?
–
Je sais bien, mais…
–
Mais vous les avez mis gravement en danger vos collègues… Le soupçon s’est
injustement, pendant de longues semaines, également porté sur eux… N’est-il pas légitime qu’ils
en soient quelque peu dédommagés ?
–
Qu’est-ce que j’ai pu être conne !
–
D’avoir volé l’entreprise ou de vous être fait prendre ?
–
Ils appellent pas…
–
À votre place je serais pas si pressée…
–
Vous savez si…
–
Si quoi ?
–
S’il va taper fort Monsieur Mangin ?
–
Qui vous dit que ce sera lui ?
–
Ben… c’est lui le patron…
–
Ce qui lui donne le droit de déléguer si bon lui chante, non ?
–
Ah, oui ? À qui ?
–
Vous ne devinez pas ?
–
À Monsieur Peyronnet ?
–
Pas à Monsieur Peyronnet, non…
–
À qui alors ?
–
À Mademoiselle Grimbert…
–
Elle ! Mais elle peut pas me voir…
–
Ben justement ! Raison de plus…
–
Allo… Moi-même, oui… Oui… Je m’en occupe… Sur-le-champ… Oui, monsieur le
Directeur… À tout de suite, oui…
–
Bien… Alors à nous d’entrer en scène… Donnez-moi votre culotte…
–
Ma cul…
–
Ce sont les ordres d’en haut… Là… Merci… Et suivez-moi ! Nous allons
prendre l’ascenseur… Relevez votre robe maintenant… Plus haut… Au-dessus de la
taille… Comme ça, oui… Et tâchez de faire bonne figure… Quand la porte va
s’ouvrir ils seront derrière… Tous…
En consultant nos statistiques, nous avons vu que vous aviez mis un lien vers notre blog. Cela nous a beaucoup touché, et avant de venir un peu plus souvent vous lire, nous allons mettre un lien vers ici sur notre blog d'Ecriturages!
RépondreSupprimerBonne continuation.
Merci à tous les deux...
RépondreSupprimerVotre blog est le reflet d'un véritable travail d'écriture... C'est en quoi il m'a séduit...
Bonne continuation à tous les deux...