jeudi 2 janvier 2020

Fessées punitives (36)


‒ Tout le monde est là ?
Tout le monde était là, oui. Dans la salle de séjour.
‒ Alors on va pouvoir commencer
Et Julien m’a prise par le bras. Fermement. Entraînée dans notre chambre.
‒ Mais qu’est-ce qu’il t’a pris ? Qu’est-ce qu’il t’est passé par la tête de faire une chose pareille ?
‒ Elle a voulu nous séparer, Julien. Si, c’est vrai, tu sais, hein !
‒ Tu te le seras imaginé.
‒ Non. Non. Je t’assure. Quand j’y repense, il y a des tas de trucs qui me reviennent. Des trucs qu’elle a dits. Qu’elle a faits.
‒ C’est possible ?
‒ Quoi donc ?
‒ Qu’on puisse arriver à nous séparer.
‒ Oh, non, Julien, non !
‒ Bien sûr que si ! Ça t’aurait pas fait aussi peur sinon. Et ce que tu as voulu, en réalité, c’est punir Océane des doutes que tu éprouves sur tes sentiments à mon égard. Tu t’es trompée de personne, Lucile. C’est toi qu’en réalité tu avais l’intention de punir. Bon, mais on va remettre les choses dans le bon sens. Déshabille-toi !
‒ Julien…
‒ Oui ?
‒ J’ai honte. De ce que j’ai fait à Océane. J’ai vraiment honte, tu sais. Tellement.
Et j’ai commencé à me déshabiller.
‒ J’ai mérité. Je mérite.
Il n’a rien dit. Il m’a regardée faire. Retirer un à un mes vêtements. Les replier. Les poser soigneusement sur le lit.
Quand j’ai été nue, il m’a reprise par le bras.
‒ Allez !
Ramenée dans la salle de séjour.

Tous les regards ont convergé vers nous.
Il m’a conduite jusque devant Océane. M’a fait agenouiller devant elle.
‒ Pardon, Océane ! Je te demande pardon !
Et il m’a confiée à Étienne qui, sans un mot, m’a courbée, couchée en travers de ses genoux. Et qui a tapé. De grandes claques. Puissantes. Sonores. Cuisantes.
J’ai relevé la tête. Les yeux de Clément étaient intensément fixés sur moi. Valentin, lui, arborait, en arrière-fond, un petit sourire en demi-teinte. Émilie était impassible, mais terriblement attentive. Bérengère aussi. Quant à Océane, elle était hors de mon champ de vision. Sans doute derrière moi.
C’est venu très vite sous les claquées. Une sorte de sentiment d’apaisement. Qui a pris corps. Qui s’est progressivement installé. Je payais. J’étais en train de payer. La chape de culpabilité qui s’était abattue sur moi était en train de se dissoudre. De s’évanouir. Plus les coups tombaient, plus ils s’intensifiaient, plus ils se faisaient insupportables et plus, paradoxalement, je me sentais légère. Un sentiment de sérénité m’a envahie. Emplie toute. Très vite il s’est métamorphosé en vagues de bien-être. Un bien-être que j’ai longuement savouré à petites lampées gourmandes. J’étais punie pour ce que j’avais fait. J’étais pardonnée. J’étais bien.
Étienne continuait à me fesser. Inlassablement. Je n’avais plus qu’une envie, c’est qu’il continue. Encore et encore. Que ça ne s’arrête pas. Que ça ne s’arrête jamais. Et j’ai brusquement pris conscience que ça allait venir. Que ça allait me déborder. Que je ne pourrais rien empêcher. Que je n’aurais pas envie d’empêcher quoi que ce soit. Et c’est monté. Et c’est venu. Un orgasme de folie que j’ai accueilli avec un bonheur fou, que j’ai clamé tant et plus sans la moindre pudeur. Sans la moindre retenue. Les yeux dans leurs yeux à eux. Dans leurs yeux à tous.
Étienne m’a aidée à me relever.
‒ Eh ben, dis donc !

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