Elle
n’en revenait pas.
‒ Ça
y est, Maxime ! Ça
y est ! J’y croyais pas que ça m’arriverait un jour, mais
ça y est !
‒ J’ai
vu, oui ! Et entendu.
‒ Tu
crois que c’est à cause d’elle ? De ce qu’elle s’est
pris une fessée ?
‒ Ça,
il y a que toi qui peux savoir.
Elle
était perplexe.
‒ Si
c’est ça, je vois vraiment pas d’où ça peut me venir. Parce
que j’ai jamais eu de fessées quand j’étais gamine. Il y en a
jamais eu autour de moi. Ça
m’a jamais préoccupée plus que ça. Non, je vois pas.
Elle
soupirait.
‒ Et
pourtant il y a quelque chose qui me dit que ça a à voir. Que s’il
y avait pas eu elle, à côté, ça me serait jamais arrivé.
Dix
fois par jour, elle remettait le sujet sur le tapis.
‒ Je
me demande. Je me demande vraiment.
Ce
qu’elle se demandait aussi…
‒ C’est
un jeu entre eux ou il la punit vraiment ? À
ton avis ?
Je
n’en savais fichtre rien.
‒ Oui,
ben moi, je crois que c’est « pour de vrai ». Je le
sens. Même si elle est d’accord pour les recevoir, les fessées.
Qu’elle sait qu’elle les mérite
Et
elle se lançait dans des supputations à n’en plus finir.
‒ Peut-être
qu’elle le trompe. Qu’elle peut pas s’empêcher. Ça
peut être ça. Ou bien alors elle fait des emprunts à tire-larigot
derrière son dos pour se payer des tas de fringues. Ça
se pourrait aussi. À
moins encore qu’elle ait un caractère de cochon et qu’elle s’en
prenne à tout le monde. Au boulot. Aux repas de famille. Partout.
Qu’est-ce t’en penses, toi ?
‒ Que
ça peut être complètement autre chose. Qui nous vient pas à
l’idée.
‒ Faudrait
bien qu’on sache pourtant.
‒ Pourquoi ?
‒ Mais
parce que, enfin !
Elle
faisait en sorte de la croiser sur le palier.
‒ On
croirait pas à la voir comme ça, hein !
D’échanger
quelques mots avec elle.
‒ Non,
on croirait vraiment pas.
‒ Tu
voudrais quand même pas que ce soit écrit sur sa figure !
Le
soir, souvent, je me faisais pressant.
Maintenant
qu’elle avait eu une première fois du plaisir…
Mais
elle me repoussait doucement.
‒ Non,
Maxime, non ! J’ai trop peur.
‒ Peur
de quoi ?
‒ Que
ça revienne pas… Que
ça ait été juste une fois comme ça…
Seulement,
le mardi suivant…
‒ T’entends ?
J’entendais,
oui.
‒ Ils
remettent ça.
Son
souffle dans mon cou. Ses mains sur moi.
‒ Ils
remettent ça ! Ils remettent ça !
Elle
m’a voulu en elle. Elle m’a enfoui en elle.
‒ Oh,
Maxime ! Oh, Maxime !
Et
ses cris de bonheur ont répondu, en écho, à ceux, retentissants,
que la voisine poussait sous les claquées.
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