jeudi 10 mai 2018

Quinze ans après (5)

Elle m’a regardée, stupéfaite, et m’a reposé la question.
– Non, mais comment tu le sais ?
– Sur pratiquement toutes les vidéos que tu m’envoies, les nanas s’exposent généreusement, pendant la fessée, dans toute leur vérité. Il y a une chance sur mille, avoue, pour que ce soit imputable au seul hasard.
– Je le fais pas exprès.
– Raison de plus !
Elle a légèrement rougi.
– Je peux te poser une question, Andrea ?
– Bien sûr… Vas-y !
– T’en as déjà reçu ?
Elle s’est agitée sur le canapé, a croisé, décroisé, recroisé les jambes.
– C’est-à-dire… Oui… Enfin, non… Toute seule, mais je sais pas si ça compte pour de bon.
– C’est pas vraiment la même chose.
– Non, c’est pas vraiment la même chose. Parce que, même si on se dit qu’on va se taper fort, on le fait pas autant que si c’était quelqu’un d’autre. Et puis on peut pas avoir honte pareil.
– Ça te dirait ?
Elle a soutenu mon regard.
– Hein ? Ça te dirait ?
– Maintenant ?
– Et pourquoi pas ?
– Oui, mais alors, faut que je te demande… Si je te dis d’arrêter, tu le fais pas, hein ! Ni si je te dis de taper moins fort. D’accord ?
– Lève-toi, Andrea !
Elle l’a fait, ses yeux dans les miens. J’ai rassemblé ses deux poignets dans ma main et je l’ai doucement, tout doucement, attirée vers moi.
– T’es venue pour ça, hein ?
– Non. Si ! Quand même un peu.
– Un peu beaucoup, oui. Dis-le !
– Je suis venue pour ça.
– Pour quoi ?
– Pour que tu me donnes la fessée.
– Une fessée comment ?
– Cul nu.
– Cul nu, oui.
J’ai glissé mes mains sous la robe, me suis emparée des rebords de la culotte que j’ai lentement descendue, accompagnée jusqu’en bas. Elle en est sortie, un pied après l’autre.
– Penche-toi !
Elle a basculé en travers de mes genoux. Je l’y ai confortablement installée. J’ai relevé la robe. Très haut. Au-dessus des reins.
– Mais c’est que t’as un cul de rêve ! Il y manque juste un peu de couleur, mais ça, on va y remédier. Et sur-le-champ.
J’ai lancé une première claque. Sèche. Appuyée.
– Aïe ! Hou, la vache !
Elle s’est crispée dans l’attente de la seconde. Que je l’ai interminablement fait attendre. Que j’ai brusquement abattue. Une troisième. Une quatrième. En pluie. En grêle. En rafales. En tornade hurlante et mugissante.


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