- Elle a bien des qualités, ma chère, ta nouvelle recrue ! Mes compliments !
Elle s’est inclinée en souriant.
- Si ma maîtresse est satisfaite…
- Elle l’est. Garde-moi cette petite merveille à proximité. Qu’elle soit à ma disposition chaque fois que j’en manifesterai le désir…
- Il en sera fait selon vos ordres…
- Restaure-toi ! Reprends des forces ! Tu vas en avoir besoin. Elle n’a pas fini de te solliciter. Je la connais. Quand l’un de ses eunuques lui plaît – lui plaît vraiment – elle ne jure plus que par lui…
Et effectivement… C’est tous les jours. Plusieurs fois par jour. Elle veut. Elle veut tout le temps. Il y en a d’autres. Qui la satisfont. Que je regarde la satisfaire. Et elle revient à moi. Obstinément à moi.
- Jamais aucun mâle ne l’avait – paraît-il – jusqu’à présent comblée à ce point. Ah, pour chanter tes louanges elle chante tes louanges on peut pas dire ! Mais…
Elle pose la main sur moi. Me sollicite. Insiste longuement.
- Mais pourquoi devrait-elle être la seule à pouvoir profiter de toi ? C’est elle la maîtresse, oui ! Mais qui t’a choisi ? Qui t’a arraché au dur travail de la terre ? Qui t’a amené jusqu’à elle ? Et je ne pourrais pas en recueillir, moi aussi, les fruits ? Ah non, non ! Ce serait trop injuste. Viens !
- Elle n’en a pas menti. Tu es… Non. Reste ! Ne t’en va pas ! Embrasse-moi encore ! Embrasse-moi là où tu l’as si bien fait tout à l’heure… Comme ça, oui ! Oh, tu es…
- Il ne faut pas qu’elle sache, hein ! Surtout pas ! Elle te tuerait… Elle t’appelle. Va ! Va vite ! Ne la fais pas attendre…
Elle me repousse du bout du pied…
- Mais qu’as-tu ? Qu’as-tu fait de ta vigueur ?
Un autre prend ma place. Un autre encore…
- Toujours pas ? On va s’employer à t’y redonner goût…
Un signe. Deux colosses s’approchent. Font claquer leurs fouets.
Ca brûle. Ca mord. Ca déchire.
Je perds connaissance…
Elle me soigne. Elle me panse. Elle recouvre, avec douceur, mes plaies sanguinolentes d’onguents et de filtres.
Et elle veut. Elle veut de plus en plus.
- Si j’avais su ! Je ne t’aurais pas amené à elle. Tu n’aurais jamais été qu’à moi…
- Il ne faut pas. Non, il ne faut pas. Elle va m’appeler tout à l’heure et si je ne suis pas capable de…
- Elle s’en passera. Elle se passera de toi. Elle en a d’autres…
- Je serai fouetté…
- Tu n’en mourras pas. Je veux. Je te veux. Là. Tout de suite. J’ai trop envie…
Mais elle ne me fait pas appeler…
- Elle se sera lassée… Elle est d’humeur changeante…
Elle ne me fait plus jamais appeler…
- Il y a quelqu’un… Un autre eunuque… Un nouveau… Elle ne jure plus que par lui… Et moi que par toi !
Et elle se blottit dans mes bras…
- Elle a décidé… Tu vas retourner cultiver la terre… Là-bas… Avec les autres… Mais moi j’ai décidé… Que tu n’y retournerais pas… Je vais te cacher… Je sais où… Tu seras à moi… Rien qu’à moi… Pour toujours…
Elle s’est inclinée en souriant.
- Si ma maîtresse est satisfaite…
- Elle l’est. Garde-moi cette petite merveille à proximité. Qu’elle soit à ma disposition chaque fois que j’en manifesterai le désir…
- Il en sera fait selon vos ordres…
- Restaure-toi ! Reprends des forces ! Tu vas en avoir besoin. Elle n’a pas fini de te solliciter. Je la connais. Quand l’un de ses eunuques lui plaît – lui plaît vraiment – elle ne jure plus que par lui…
Et effectivement… C’est tous les jours. Plusieurs fois par jour. Elle veut. Elle veut tout le temps. Il y en a d’autres. Qui la satisfont. Que je regarde la satisfaire. Et elle revient à moi. Obstinément à moi.
- Jamais aucun mâle ne l’avait – paraît-il – jusqu’à présent comblée à ce point. Ah, pour chanter tes louanges elle chante tes louanges on peut pas dire ! Mais…
Elle pose la main sur moi. Me sollicite. Insiste longuement.
- Mais pourquoi devrait-elle être la seule à pouvoir profiter de toi ? C’est elle la maîtresse, oui ! Mais qui t’a choisi ? Qui t’a arraché au dur travail de la terre ? Qui t’a amené jusqu’à elle ? Et je ne pourrais pas en recueillir, moi aussi, les fruits ? Ah non, non ! Ce serait trop injuste. Viens !
- Elle n’en a pas menti. Tu es… Non. Reste ! Ne t’en va pas ! Embrasse-moi encore ! Embrasse-moi là où tu l’as si bien fait tout à l’heure… Comme ça, oui ! Oh, tu es…
- Il ne faut pas qu’elle sache, hein ! Surtout pas ! Elle te tuerait… Elle t’appelle. Va ! Va vite ! Ne la fais pas attendre…
Elle me repousse du bout du pied…
- Mais qu’as-tu ? Qu’as-tu fait de ta vigueur ?
Un autre prend ma place. Un autre encore…
- Toujours pas ? On va s’employer à t’y redonner goût…
Un signe. Deux colosses s’approchent. Font claquer leurs fouets.
Ca brûle. Ca mord. Ca déchire.
Je perds connaissance…
Elle me soigne. Elle me panse. Elle recouvre, avec douceur, mes plaies sanguinolentes d’onguents et de filtres.
Et elle veut. Elle veut de plus en plus.
- Si j’avais su ! Je ne t’aurais pas amené à elle. Tu n’aurais jamais été qu’à moi…
- Il ne faut pas. Non, il ne faut pas. Elle va m’appeler tout à l’heure et si je ne suis pas capable de…
- Elle s’en passera. Elle se passera de toi. Elle en a d’autres…
- Je serai fouetté…
- Tu n’en mourras pas. Je veux. Je te veux. Là. Tout de suite. J’ai trop envie…
Mais elle ne me fait pas appeler…
- Elle se sera lassée… Elle est d’humeur changeante…
Elle ne me fait plus jamais appeler…
- Il y a quelqu’un… Un autre eunuque… Un nouveau… Elle ne jure plus que par lui… Et moi que par toi !
Et elle se blottit dans mes bras…
- Elle a décidé… Tu vas retourner cultiver la terre… Là-bas… Avec les autres… Mais moi j’ai décidé… Que tu n’y retournerais pas… Je vais te cacher… Je sais où… Tu seras à moi… Rien qu’à moi… Pour toujours…
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