jeudi 22 juillet 2010

Escobarines: Heures supplémentaires





Elle allait jouer son va-tout… Oui… Elle allait le jouer… Ce soir… C’était un excellent prétexte ce dossier… Le meilleur des prétextes… Il avait pris un tel retard…

Ce n’est qu’une longue demi-heure plus tard qu’il a enfin passé la tête par l’entrebaîllement de la porte…
- Vous êtes encore là, Chloé ?… Qu’est-ce que vous faites ?…
- J’en termine avec l’affaire Caron… Depuis le temps que ça traîne…
Il s’est approché, s’est penché par-dessus son épaule…
- Ca a déjà tellement attendu que ça peut bien attendre encore un peu… Vous avez certainement beaucoup mieux à faire…
- Oui, oh…
- Votre mari doit se languir de vous…
- Après vingt ans de vie commune, vous savez…
- Ne me dites pas qu’il s’est lassé… Une belle femme comme vous…
- Je sais pas si je suis belle… Mais ce que je sais en tout cas c’est qu’il me préfère – et de très loin – le tennis et les modèles réduits…
- Mais c’est un crime !… Un véritable crime…
Son souffle dans son cou… Tout près…
- Si j’avais une femme comme vous, moi !…
- Eh bien ?… Vous feriez quoi ?…
- Je ne lui laisserais pas un seul moment de répit…
- Que vous dites… Et au bout de huit jours…
- Certainement pas, non…
Ses lèvres ont effleuré ses cheveux. Elle n’a pas protesté. Elle n’a rien dit. Elle a frémi… Elles sont descendues se poser sur sa nuque… Y sont restées…

- Ces seins !… Non, mais ces seins !… A se mettre à genoux devant…
Et il l’a fait. Il a élevé les mains vers eux, les a délicatement posés sur ses paumes, les y a laissés…
- Vous devriez avoir honte…
- Honte ?!…
- Honte, oui !… De les garder aussi égoïstement pour vous… Alors que des décolletés profonds, des chemisiers transparents, des pulls savamment moulants ensoleilleraient les bureaux… Vous mériteriez d’être punie pour nous en avoir aussi longtemps privés…
- Punie ?… Comment ça « punie » ?…
- Devinez !…
- J’en sais rien, moi !…
- Menteuse !…

- Venez !…
- Où ça ?…
- Vous verrez bien… Venez…
Dans le petit renfoncement près de la photocopieuse…
Il y a eu sa respiration dans son cou. Il y a eu son désir pressé contre elle…
- Dites-moi, Chloé… Pourquoi vous êtes restée ce soir ?…
- Pour finir le dossier Caron…
- La vérité… Dites-moi la vérité… Sinon…
- Non, mais c’est ça, hein !…
- Vous allez être punie… Vous tenez vraiment à être punie ?…
- Oui…
Dans un souffle…
- Alors…
Ses mains se sont posées, de chaque côté, sur ses hanches. S’y sont attardées. Il a lentement – très lentement – fait glisser. Descendu jusqu’à mi-cuisses…
- Dites-moi, Chloé, pourquoi vous êtes restée ce soir ?…
- Pour finir le dossier Caron…
Une claque sèche. Sonore. A laquelle elle ne s’attendait pas…
- Aïe !…
Sa main sur sa fesse. Là où elle avait tapé. En caresse lente…
- Pourquoi ?
Elle n’a pas répondu. Une dizaine, vigoureusement lancées à toute allure les unes derrière les autres.
- Alors ?…
Quatre ou cinq. Encore plus fort…
- Vous me faites mal…
- Je sais… Je veux la vérité…
- Le dossier…
Une avalanche. Une grêle. Un tsunami de claques…
- Pourquoi ?
- Parce que j’avais envie… Envie de vous…
Il a insinué un doigt dans le sillon entre les fesses. C’est descendu. Descendu encore. Ca a marqué un temps d’arrêt. Semblé vouloir séjourner là. Ca a hésité. C’est reparti. Remonté de l’autre côté. Remonté encore…

2 commentaires:

  1. C'est délicieux lorsque vous vous attardez ainsi sur les détails... ;-)

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  2. C'est pas moi, c'est eux, qui ont pris plaisir à délicieusement s'attarder... Lol

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