jeudi 5 décembre 2019

Fessées punitives (32)



Ça l’avait excité, Julien, de fesser Océane. Est-ce qu’il pouvait en être autrement ? Bien sûr que non ! Je n’étais pas complètement idiote. Aussi n’ai-je pas été surprise qu’il n’ait rien eu de plus pressé, une fois tout le monde parti, que de m’attirer contre lui, son désir déployé contre ma cuisse. De m’entraîner dans la chambre, de me pousser vers le lit et de me faire fougueusement l’amour. J’ai joui, heureuse, dans ses bras. Il était à moi. À moi ! Et à personne d’autre. Elle était à moi, sa queue. C’était en moi qu’elle se déversait. C’était en moi que cheminait sa semence.

Je n’ai pas réussi à m’endormir. Il était à moi, oui, mais Océane, de son propre aveu, s’ingéniait à briser les couples, s’y employait avec délectation. Alors est-ce qu’on y avait eu droit, nous aussi ? Est-ce qu’elle s’était efforcée de nous séparer, Julien et moi ? Si j’y réfléchissais tranquillement maintenant, à tête reposée ? Il m’est peu à peu revenu des conversations qu’on avait eues, des propos qu’elle avait tenus. Et oui. Oui. Pas le moindre doute possible. Oui. Et moi qui lui faisais confiance ! Quelle petite saloperie ! Ah, elle l’avait méritée, sa fessée, ah, oui, alors ! Et je me la suis repassée, bien en détail, avec délectation. Comment ils s’imprimaient bien en profondeur sur son derrière les doigts de Julien. Comment elle le trémoussait en cadence son petit croupion. Et ce rouge ardent dont il se colorait délicieusement ! C’était du plus bel effet vraiment ! Je me suis complaisamment attardée sur ces images. Je les ai fait revenir inlassablement. Encore et encore. Voluptueusement. Tant et si bien que c’est redevenu lancinant entre mes cuisses. Que je n’ai pas pu me retenir. Que j’y ai laissé s’aventurer un doigt. Qui y a clapoté. Qui a voulu s’aventurer plus loin. Qui s’est fait exigeant. Au risque de réveiller Julien.

Je me suis levée sans bruit. Je me suis rendue, à pas de loup, jusqu’à la salle de bains, assise, dans l’obscurité, sur le rebord de la baignoire. Et j’ai reconvoqué Océane. Je lui ai remis les fesses à l’air. Il les a à nouveau claquées, Julien. Avec conviction. Oui ! Qu’il tape ! Encore ! Plus fort ! Elle méritait. Comment elle méritait ! Vouloir nous séparer, lui et moi ! Non, mais quelle infâme petite ordure elle faisait ! Les claques s’abattaient. Avec force. Quel plaisir j’ai pris à voir rougir son cul. Qui s’agitait. Qui ondulait. Qui se tortillait. Qui ne laissait rien ignorer de ses secrets les plus intimes. Quel spectacle réjouissant c’était que de les voir ainsi exposés à la vue de tous. Comment elle devait avoir honte ! « T’arrête pas, Julien, hein, surtout ! Tape ! Le plus fort que tu peux. Tape ! Fais-la brailler ! Fais-la hurler ! Fais-la supplier ! » Lui, il ne demandait pas mieux. Au contraire. Et il a donné sa pleine mesure. Et elle s’est égosillée. Elle a bramé. Elle a meuglé. Elle a rugi. Moi aussi. J’ai feulé mon plaisir. À pleine gorge. Je l’ai déferlé sans la moindre retenue.

Je me suis immobilisée. J’ai retenu mon souffle. J’ai écouté. Aucun bruit en provenance de la chambre. De toute façon, Julien, lui, quand il dormait, la maison aurait bien pu s’effondrer que ça ne l’aurait pas réveillé.
Je suis restée assise sur le rebord de la baignoire. Maintenant que les ondes de mon plaisir s’étaient estompées, que j’avais recouvré mes esprits, je ne pouvais me défendre d’un certain sentiment de malaise. J’avais éprouvé une satisfaction intense à voir Julien fesser Océane. Et pire encore, je m’étais donné du plaisir en évoquant la scène. En la revivant. Ce n’était pas moi, ça. Ça ne me ressemblait pas. Et pourtant…
J’ai tenté de me rassurer. C’était parce qu’Océane avait envisagé de me séparer de Julien, tout ça. C’était humain comme réaction. Jamais par ailleurs… Jamais, lors des fessées qu’avaient reçues Émilie ou Bérengère, je n’avais éprouvé quoi que ce soit de cette nature. Jamais ? Une petite voix en moi, lancinante, n’en était pas si sûre, prétendait qu’il ne s’en était fallu d’un rien et que sûrement la prochaine fois, maintenant qu’un verrou avait sauté…
J’ai haussé furieusement les épaules. Oh, et puis zut ! Zut !
Et je suis retournée me coucher.

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