mardi 17 novembre 2015

Fessées croisées2 (14)

15 heures


Il a voulu se lancer aussitôt dans tout un tas d’explications… De justifications à n’en plus finir…
– Non, parce que tu comprends… Nathalie…
– Écoute, Enzo, ce que t’as vécu avec Nathalie… Ce que tu vis peut-être encore avec elle…
– Il n’y a plus rien, je t’assure…
– Ça ne me regarde pas… Je m’en fous… Et j’ai pas du tout l’intention de passer des heures et des heures à t’écouter m’en parler… Alors ou bien, quand t’es avec moi, il y a que moi qui compte… Il y a que nous… On prend du bon temps et on oublie tout le reste… Comme on faisait avant… Ou bien alors on s’en tient là… Chacun sa route… Ça vaudra mieux… Pour tout le monde…
Il m’a attirée contre lui…
– Excuse-moi ! Je suis idiot il y a des moments…
Serrée dans ses bras… Et il y a eu le goût de ses lèvres… Ses yeux en chavire… Son désir pressé contre mon bas-ventre…
Je lui ai pris la main…
– Viens ! Là-bas…
Il a souri…
– Notre petit chez-nous… Oh, mais il y a eu des squatteurs, on dirait… Et de vrais forcenés… L’herbe en est encore toute traumatisée…
On s’est allongés… On s’est enlacés… Il a glissé une main sous mon tee-shirt… Est remonté… S’est emparé d’un sein…

Enzo… Sa douceur… Son ardeur… Et Gilles… Quelque part… Déjà… Sûrement… À attendre son heure…
– Tu m’as manqué… Tellement…
– Toi aussi, Enzo… Toi aussi… Si tu savais…
Sa bouche… Ses mains… Sur moi… Partout… Son désir… Mon désir… Sa queue…
– Viens ! Oh, s’il te plaît, viens !
J’ai refermé les jambes autour de lui…
Pas tout de suite, Gilles ! Ne viens pas ! Pas tout de suite… Pas encore… Je t’en supplie, attends ! Laisse-moi le temps ! Laisse-moi jouir…
– Oh, Enzo, mon amour ! Je jouis… Je vais jouir… Oh, c’est bon ! Que c’est bon !

On est restés blottis l’un contre l’autre… Des martinets dessinaient de grands cercles dans le ciel… Sa queue a repris consistance contre ma cuisse… J’ai ri…
– Mais c’est que tu serais insatiable…
– Il y avait si longtemps… Non, mais qu’est-ce qu’on a pu être cons !
– Qu’est-ce que TU as pu être con…
– Il y a quelqu’un…
Il a tendu la main vers ses vêtements… Qu’il a ramenés vers lui…
– Quoi ?
– Il y a quelqu’un… Un bonhomme… Il vient vers nous…
Dont il s’est maladroitement efforcé de se faire un rempart…
– Où ça ? Oh, merde ! C’est mon mari…
– Ton mari ? Mais qu’est-ce qu’il fait là ?
– Pose pas de questions idiotes, je t’en prie… C’est pas le moment…
Gilles nous a tenus un long moment sous son regard… Tous les deux… L’un après l’autre…
– Eh, bien, ma chérie, tu ne me présentes pas ce charmant jeune homme ?
– Enzo… C’est Enzo…
– Enchanté de faire votre connaissance, Enzo… Vous avez sympathisé avec ma femme, à ce qu’il semble… Vous m’en voyez ravi…
– Écoute, Gilles…
– Que j’écoute ? Que j’écoute quoi ? Qu’est-ce que tu vas essayer de m’expliquer ?
– Rien… Non, rien…
– J’aime mieux ça… Bon, mais tu sais ce qui t’attend ?
– Maintenant ? Pas maintenant… S’il te plaît, Gilles, pas maintenant…
– Maintenant, si ! On paie cash chez moi… La maison ne fait pas crédit… Donne-moi ta ceinture, toi, le Don Juan… Qu’elle serve à quelque chose… Et toi, ma chérie, mets-toi sur le ventre… Là… Comme ça… Parfait… Allez, tu es prête ? On y va…



19 heures


– Trop génial ton idée de te servir de sa ceinture…
– Tu as aimé ?
– Tu parles si j’ai aimé… Qu’est-ce qu’il faisait, lui ?
– Il regardait, tiens ! Qu’est-ce tu voulais qu’il fasse ?
– Et ça lui plaisait ?
– Il le montrait pas… Il montrait rien…
– Dommage… J’aurais bien aimé savoir…
– Peut-être la prochaine fois…
– La proch…
– Ça te dit pas ?
– Oh, si ! Bien sûr que si !

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