lundi 16 avril 2012

Un mariage ( 2 )


Elle n’a fait sa réapparition que le surlendemain au matin… Toute fraîche et toute pimpante…
– Bon… Allez !... Vous êtes prêt ? On y va ? Ca fait un bout quand même Rapallo…
Le temps d’enfourner les bagages dans la voiture et on a pris la route…
– Vous faites la gueule…
– Je fais pas la gueule…
– Si ! Vous desserrez pas les dents… Vous êtes pas comme ça, d’habitude… Qu’est-ce qu’il y a ? C’est à cause de moi ?
– Mais non !
– Mais si ! C’est parce que je suis pas rentrée de deux jours, c’est ça ? Je vous avais prévenu, hein ! Je vous ai pas pris en traître… Oui, j’étais avec un mec, oui… Voilà… Vous êtes content ?
– Tu aurais quand même pu me passer un petit coup de fil… Pour me rassurer… Que je m’inquiète pas…
– Vous inquiéter ?! Mais de quoi ?! Qu’est-ce que vous voulez qui m’arrive ? Je suis grande… Je sais me défendre… Non… Parce que si vous devez être sans arrêt derrière moi… À surveiller tout ce que je fais… C’est pas la peine… Je supporterai pas…



– Vous avez vu ça ? Non, mais c’est magnifique… On est juste aux pieds de la mer… On peut pas être plus près… Et ce balcon… Vous croyez qu’il y a le soleil dessus le matin quand on déjeune ? C’est fabuleux… Je regrette pas… Ah, non, alors ! Des orgies de plage je vais me faire… Et le restaurant ?  Ce repas qu’on a fait tout à l’heure ! C’est le grand luxe là-dedans… C’est vraiment le grand luxe…
Et elle est allée s’enfermer dans la salle de bains dont elle n’est ressortie qu’une bonne demi-heure plus tard, vêtue d’un pyjama à fleurs rose…
– Bon, ben bonne nuit…



– Vous dormez pas ?
– Non…
– Moi non plus… J’y arrive pas… C’est vrai ce que vous m’avez dit ce matin ? Que vous vous êtes inquiété pour moi ?
– Un peu, oui…
– C’est gentil… Même si, d’un autre côté… Non, mais c’est vrai – je reconnais – j’aurais quand même pu vous faire un petit signe… Surtout un jour comme ça… Mais bon… J’étais dans mon truc… J’avais craqué sur ce type… Il était trop mimi… Et moi, quand c’est comme ça, il y a plus rien d’autre qui compte… Je connais plus personne… Il me le fallait… Il me le fallait absolument… Et comme il en avait envie autant que moi… Vous savez qu’on a fait ça dans sa voiture tellement ça nous pressait ? Au moins la première fois… Parce qu’après on est allés chez lui… Comment il était doux ! Et sauvage en même temps… C’est le plus dur à trouver, ça, des types comme lui… Il y en a pas beaucoup qui savent faire les deux ensemble… Presque aucun…
Elle s’est redressée dans le lit… A remis son oreiller en place… Soupiré…
– En tout cas un truc qui l’avait super excité, c’est que je sois en robe de mariée… Et que ce soit pas pour de faux… Que j’en sois une vraie de mariée… Ca te l’avait mis dans un état ! Mais enfin ça je serais mal venue de m’en plaindre… J’en ai bien profité… 
Elle s’est encore agitée… Tournée… Retournée… M’a involontairement frôlé au passage…
– Hein ?! Qu’est-ce que c’est que ça ? Ah ben dis donc ! A vous aussi on dirait que ça en fait de l’effet…
Elle y est aussitôt revenue… S’y est posée…
– Quoi ? Non… Non… Laissez-vous faire… Je suis votre femme maintenant quand même ! J’ai le droit… Ah oui, dis donc ! Et pas qu’un peu… Impressionnant… C’est d’être à côté de moi dans le lit qui vous fait ça ou bien c’est que je suis en train de vous raconter ce qui s’est passé avec Benjamin ? Plutôt ça, hein ? Oui… Vous me diriez le contraire que je vous croirais pas… Je commence à vous connaître depuis le temps… En attendant en douce qu’elle m’a raconté des sacrées conneries ma copine Delphine… Parce que vous savez ce qu’elle croit ? Qu’à 55 ans un homme ça peut plus bander du tout… Il y a plein de femmes qui lui ont dit à ce qu’il paraît… Sa mère… Sa tante… Et elle l’a lu dans des revues médicales… Tu parles ! Faudrait qu’elle voie ça, tiens ! Elle qu’est toujours sûre de tout…
En tout cas peut-être qu’on pourra un jour tous les deux du coup… Même que j’aie pas trop envie…



Aussitôt le petit déjeuner avalé – sur le balcon – elle a voulu descendre  à la plage…
– Elle nous tend les bras, là, en-dessous… Faut en profiter…
Elle s’est installée, s’est étalé sur les bras, sur le ventre, sur les cuisses une épaisse couche de crème protectrice…
– Dans le dos… Vous pouvez m’en passer dans le dos ? Parce que toute seule…
Agenouillé derrière elle, je l’en ai délicatement enduite, ai fait pénétrer par petites touches concentriques…
– Là… Là… C’est bon… Merci…
Et elle a éclaté de rire…
– Vous bandez ! Vous bandez encore ! Rien que de me passer de la crème ça vous fait bander… Vous êtes carrément un obsédé, oui ! Mais ça… j’aurais dû m’en douter… A la façon dont vous me regardiez au magasin des fois…
Elle s’est allongée sur le ventre…
– Bon, mais vous méritez quand même… Que je fasse un effort… Si, cest vrai, vous méritez… Un très gros effort…



Qu’elle a fait le soir même…

2 commentaires:

  1. Un très gros effort... je vois pas.

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  2. Faut reconnaître que j'avais imaginé un sacré phénomène, là! Bon, mais je vais aller lire la suite. Je ne me la rappelle absolument pas.

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