samedi 16 décembre 2017

Voleuse!

Doz dessine et met ses dessins en ligne sur un site tout spécialement consacré à la fessée:

http://fesseeo.net

Comme ses réalisations me parlent, j'ai eu envie d'écrire des histoires qui s'inspirent d'eux et les illustrent.

Voici donc le premier d'entre eux:





VOLEUSE


Elle vociférait tout ce qu’elle savait. Elle, une voleuse, elle ! Non, mais alors là, c’était la meilleure. Elle ! Oh, mais ça allait pas se passer comme ça. Ah, non, alors ! Elle avait le bras long. Très.
– Et puis d’abord, pour commencer, je vous faire fermer boutique, moi, ma petite ! Ensuite il va vous tomber dessus un de ces contrôles fiscaux dont vous me direz des nouvelles. Sur la paille, je vous mettrai. Sur la paille. Il vous restera que les yeux pour pleurer. Et encore !
– Bon, ça y est ? Vous avez fini ?
Brièvement déstabilisée, elle a marqué un court temps d’arrêt avant de s’époumoner de plus belle. Non, elle avait pas fini, non. Parce que c’était inadmissible d’accuser les gens, comme ça, sans preuves.
J’ai éclaté de rire.
– Sans preuves ? Le magasin, chère madame, est équipé de caméras dernière génération parfaitement indétectables.
Elle a accusé le coup, balbutié quelque chose d’incompréhensible.
J’ai enfoncé le clou.
– Ah, ils vont apprécier, les gendarmes !
Elle m’a lancé un regard inquiet.
– Vous allez pas les appeler ?
– Bien sûr que si ! Parce que moi, j’ai pas le droit de vous fouiller, mais eux, si. Et j’en ai plus qu’assez, figurez-vous, de me faire piller, comme au coin d’un bois.
– Les gendarmes ! Non, mais vous vous rendez pas compte. Mon mari occupe un poste de la plus haute importance et quand on va savoir… La presse locale va nous tomber dessus. L’horreur absolue. Sans compter que…
– Il fallait y réfléchir avant.
– On peut peut-être s’arranger.
– Comment cela ?
– Je vais vous payer. Le double de ce que ça vaut.
J’ai fait la moue.
– Le triple.
– Ce serait un peu facile, non, vous trouvez pas ? On paie, on écrase de son fric et on remet ça ailleurs.
Elle a repris son air hautain.
– Mais vous voulez quoi alors finalement ?
– Vous donner une bonne leçon. Pour vous faire passer à tout jamais l’envie de recommencer.
– Une leçon ?
– Oui. Une fessée. Déculottée. Je suis sûre que ça vous remettrait définitivement les idées en place.
– Et puis quoi encore ? Non, mais ça va pas ! Vous êtes complètement barrée dans votre tête, vous, hein !
– Dans ces conditions… Vous nous appelez, les gendarmes, Nathalie ?
– Tout de suite, Madame !
Ma vendeuse est passée derrière la caisse, s’est emparée du téléphone.
– Non, attendez !
– Oui ?
– On peut discuter… Trouver une autre solution.
– Il n’y a pas d’autre solution. Vous avez une minute pour vous décider. Pas une de plus.
Et, l’œil rivé à ma montre, j’ai commencé à égrener les secondes.
– Une… Deux… Trois…
À cinquante, elle m’a jeté un regard furibond
– Puisque vous ne voulez rien entendre…
– Vous acceptez donc la sanction ?
Elle a marmonné
– J’ai pas vraiment le choix.
– Très bien. Alors Gilbert va aller baisser le rideau – qu’on soit tranquilles ! – et revenir s’occuper de vous. Il est orfèvre en la matière, vous verrez…


Il s’est assis. S’est tapoté les genoux.
– Viens ! C’est ici que ça se passe.
Elle a blêmi sous le tutoiement. Voulu dire quelque chose. S’est finalement tue. Approchée.
– Plus près !
Elle a obéi.
– Encore plus près !
Il l’a résolument fait basculer en travers de ses cuisses. A tout aussitôt, dans le même mouvement, relevé la jupe haut. Très haut. Au-dessus des reins. Elle a esquissé un geste pour la retenir, y a finalement renoncé.
La première claque, vigoureusement assénée, à même la culotte, lui a arraché un cri. D’autres ont aussitôt suivi. En cascade. Elle les a accompagnées d’une petite mélopée sourde de fond de gorge, les yeux clos.
– Serre les dents ! C’est un mauvais moment à passer.
Et il a tapé de plus belle. S’est brusquement interrompu. A levé sur moi des yeux interrogateurs.
– On lui baisse sa petite culotte ?
Nathalie a poussé un retentissant et enthousiaste « Oh, oui ! » On a tous les trois éclaté de rire. Pas elle, qui a essayé de la retenir, les doigts crispés sur l’élastique.
– Allons, sage !
Il la lui a descendue, d’autorité, jusqu’à mi-cuisses. Sa main s’est à nouveau abattue. À pleines fesses cette fois. Beaucoup plus fort encore. Beaucoup plus rapide.
– Arrêtez, s’il vous plaît, arrêtez ! Je le ferai plus. Je vous promets.
– Oui, oh, alors ça !
Elle a désespérément battu des jambes. Supplié. Crié.
Je me suis approchée.
– Vous savez que vous avez une très belle voix ?
Elle m’a lancé un regard assassin.
– Et que le rouge vous va à ravir.
J’ai fait signe à Gilbert que… bon… ça pouvait peut-être suffire.
Au grand désappointement de Nathalie qui a suggéré
– On lui fait pas aussi à la ceinture ? Avec toutes celles qu’il y a là, sur le tourniquet.
– Une autre fois, Nathalie, une autre fois ! Peut-être que Madame y aura pris goût. Et nous reviendra. Qui sait ?

2 commentaires:

  1. Je trouve ça chouette quand 2 talents complémentaires se trouvent :)

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  2. C'est très stimulant, en effet, de travailler en équipe. On est "obligé" de prendre en compte la vision de l'autre et de la marier avec la sienne propre. Et le résultat est forcément différent de ce qu'on fait d'habitude.

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