mardi 6 octobre 2015

Fessées croisées2 (8)

13 heures


– Elle est pas restée…
– Non… Elle avait à faire… Oh, mais elle va revenir… Très bientôt… C’est prévu… Avec son mari…
– Son mari ?
– Son mari, oui… Parce que tu lui as rendu un fier service finalement en couchant avec Ivan… Ils étaient dans une impasse tous les deux… Ils n’avaient plus de couple que le nom… Il lui fallait l’impulsion pour sauter le pas… Pour mettre un terme… Tu la lui as donnée… Elle a rencontré quelqu’un d’autre… Elle est heureuse…
– Mais alors… Tout-à-l’heure…
– Ça change rien… Tu méritais quand même, non ?
– Si… Oui… Oui…
– Ah, tu vois… Bon, mais tu vas faire quoi de ton après-midi ? Aller là-bas ? Te laisser conter fleurette par ce charmant jeune homme qui te met en émoi ?
– Je sais pas… Je crois pas, non…
– Parce que ?
– Comme ça… J’ai pas trop envie aujourd’hui…
– Je te comprends… Parce que s’il se montre très entreprenant – et, au point où vous en êtes, il y a toutes les chances qu’il le soit – tu ne pourras pas lui céder… T’en crèves d’envie, mais tu ne pourras pas… Vu l’état de ton derrière… Tu ne vas pas quand même pas lui exhiber ça sous le nez… Surtout pour une première fois… Alors ? Lui résister ? Lui dire non ? Tu n’aurais pas d’autre solution… Quoi qu’il doive t’en coûter… Et il t’en coûterait beaucoup… Il te faudrait pourtant en passer par là… Au risque qu’il prenne ce refus ponctuel lié aux circonstances pour un refus définitif… Qu’il s’en offusque… Ou qu’il se décourage… Non… Tu as raison… Mieux vaut éviter de le rencontrer tant que ton derrière ne sera pas redevenu présentable… Tant que tu n’auras pas les coudées franches… Allez, vas-y, va ! Appelle-le ! Dis-lui que t’es désolé, mais que t’as un empêchement… Invente quelque chose… Quelque chose de plausible… Mais ça tu sais très bien faire… Bon, eh bien je te laisse alors… Je vous laisse tous les deux… Vous allez certainement avoir des tas de choses à vous dire…



15 heures


– À quelque chose malheur est bon, tu vois… On va pouvoir passer l’après-midi ensemble… Tous les deux… Rien que nous deux… Génial, non ?
– Où tu m’emmènes comme ça ?
– Tu t’en doutes pas un peu ? Vu la direction qu’on a prise…
– C’est pas ?
– Là où tu t’envoyais en l’air avec Enzo ? Si ! Pourquoi ?
– Ben, parce que…
– Parce que quoi ? Après le café où tu as fait sa connaissance, la petite plage où vous vous ébattiez… Avoue qu’il y a une logique là-dedans…

– Alors ? Vous vous installiez où tous les deux ?
– Par là… Je sais plus trop au juste…
– Mais si, tu sais… Tu sais même très bien… C’était où ?
– Là-bas… Dans le petit renfoncement…
– Ah, ben tu vois quand tu veux…
Il m’a prise par le bras… Entraînée…
– Là ?
– À peu près, oui… Peut-être un tout petit peu plus à gauche…
– Là alors ? Parfait…
Et il s’est déshabillé… Tout… Complètement…
– Eh ben allez ! Toi aussi ! Il fait beau… Qu’on en profite ! Ça durera peut-être pas… Qu’est-ce tu regardes ? De quoi t’as peur ? Qu’il arrive quelqu’un ? Tu t’en fichais quand c’était lui… Ou plutôt non… C’est pas que tu t’en fichais… C’est que tu te posais même pas la question… Ah, ben voilà… Voilà…
Je me suis allongée à ses côtés… Il m’a posé une main sur le ventre… M’a lissé, du bout du pouce, le pourtour du nombril… Est remonté… A escaladé un sein… L’a empaumé… En a délicatement sollicité la pointe…
– Tu sais quoi ? Tu es de plus en plus désirable… Plus les années passent et plus…
Il n’a pas terminé… Il s’est dressé contre ma cuisse… A enfoui sa tête dans mon cou… Il a voulu… On s’est voulus…

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