jeudi 21 mai 2015

Escobarines: Duos (1)


– Bon, alors ? Ils se décident ? Ils nous la flanquent cette fessée ? Qu’on en finisse… On va pas passer la nuit là…
– Ce sont des mecs… Ils se rincent l’œil… C’est de bonne guerre…
– De bonne guerre… De bonne guerre… C’est vite dit…
– Ben oui ! Si ! Parce qu’on n’est vraiment pas en situation de protester… Ils en profitent…
– Dans une drôle de galère quand même on est allées se fourrer…
– TU es allée nous fourrer…
– Il y aurait dû y avoir personne ici normalement…
– Oui, ben il y avait… La preuve !
– On sait même pas qui ils sont ces deux types en plus… Peut-être son frère à la nana… Et l’autre c’en est sûrement un qui la saute…
– Qu’est-ce ça peut foutre qui ils sont… Moi, tout ce que je vois, c’est qu’ils nous sont tombés dessus dans une villa qu’est pas à nous… Où on avait rien à foutre… Et les mains plongées dans un coffre à bijoux qu’on avait extirpé de dessous la pile de draps… En prime !
– C’était les lettres que je cherchais…
– Oui, ben ça, je sais… N’empêche que les apparences sont contre nous… Et que ça pourrait nous coûter cher… Très cher…
– Ça fait mal, tu crois, les fessées ?
– En principe, on t’en donne pas pour te faire du bien…
– Comment j’ai la trouille !
– On va pas en mourir non plus…
– On peut peut-être encore…
– Quoi donc ?
– Leur dire que finalement, tout bien réfléchi…
– Ah, ça, c’est sûr… On peut… On a le choix… Ils nous l’ont assez répété… Alors, si tu préfères, on les laisse appeler les flics… Il y a pas de problème… Si le scandale te fait pas peur… Seulement tu vas t’en sortir comment avec Olivier ? « Attends, mon chéri, je vais t’expliquer… C’est tout simple, tu vas voir… Je te fais cocu depuis des années… Avec un type auquel j’ai écrit… Beaucoup… Il y en a des pages et des pages… Qui sont tombées entre des mains malveillantes… On me menace… On me fait chanter… J’ai voulu prendre le problème à la racine du coup… Aller les récupérer les lettres… »
– C’est bon…
– Il apprécierait Olivier… Non ? Tu crois pas ?
– C’est bon, j’te dis…

– Elles ont quand même de beaux petits culs, hein ?
– Ah, ça ! Faudrait vraiment être de mauvaise foi pour prétendre le contraire…
– De charmants petits fessiers qu’on va malheureusement être obligés de faire rougir…
– Ce qu’elles ont amplement mérité… Elles ont vraiment été très très vilaines…
– Bon… Ben, allez, alors ! On procède comment ?
– T’en opères une et moi l’autre ?
– Ça me paraît pas mal, oui…
– De laquelle tu veux t’occuper ?
– Spontanément, comme ça, j’aurais tendance à dire la blonde, mais à la réflexion…
– Ça se discute, oui… Parce que, à l’évidence, la brune a quelque chose de plus viscéralement sensuel…
– Et a une peau qui doit marquer beaucoup plus…
– D’un autre côté la blonde…
– A un petit je ne sais quoi que l’autre n’a pas… C’est vrai aussi…
– Pas évident, hein ? Qu’est-ce qu’on fait ? On tire au sort ?
– On tire au sort… Pile tu t’occupes de la brune… Face de la blonde…
– Attends ! Non… Attends ! On est bien cons dans notre genre… Et si on leur donnait deux fessées ? Une chacun à chacune ?
– Génial ! Tope là ! Bon, ben allez, mes chéries, en place pour le quadrille…

– C’est bien ce qu’on disait… Elle a drôlement marqué, regarde !
– Faut dire aussi que t’y es allé de bon cœur…
– Ah, ben attends ! Si on veut que ce soit efficace… Qu’elles soient pas tentées de recommencer…Et toi ? Fais-la voir ! Tourne-lui le derrière vers moi… Ah, oui… Oui… Il y a pas de comparaison… Ça s’est pas vraiment ancré… Mais c’est aussi parce que t’as tapé bien plus au large que moi… C’est moins concentré au même endroit… Alors forcément… Elle a dû beaucoup moins le sentir passer la tienne en fait…
– C’est pourtant elle qu’a crié le plus fort…
– Parce qu’elle est douillette…
– Bon, mais allez, on échange ?
– On échange… Allez, en position, Mesdames… Deuxième mi-temps…

(à suivre)

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