vendredi 8 mai 2015

Escobarines: Collègues (2)

– C’était une excellente idée, hein, finalement… Vous trouvez pas ?
– Quoi donc ?
– De vous en coller une l’autre jour… Ah, ben si ! Si ! Déjà, pour commencer, vous piquez plus dans la caisse… Ce qu’est déjà pas si mal… Et puis, surtout, vous êtes plus du tout la même avec moi… Je suis plus « la petite merdeuse ». Vous me prenez plus de haut comme avant… Même si vous en crevez d’envie… Encore plus maintenant… Seulement vous vous écrasez… Parce que j’ai toutes les cartes en mains… Un seul mot de moi… Et vous êtes mal… Vous êtes très mal… Vous bouillez à l’intérieur, hein ? Et vous prenez sur vous… Pour pas que je me rende compte… Oui, ben c’est raté… Ça se voit… Et pas qu’un peu…

– J’y repensais à l’autre jour, celui de votre fessée, cette nuit, quand je dormais pas… Comment vous étiez toute penaude quand je vous ai fait déculotter n’empêche… Comment ça vous a coûté ! Et comment vous avez serré les dents pour pas crier quand j’ai tapé… J’ai trop aimé… Et après !Ah, il vous tardait de le remballer votre derrière, hein ! Mais non, non, non, non… Je voulais en profiter, moi, des jolies couleurs qu’il avait prises… Et vous en faire profiter… Le plus longtemps possible… Faudra qu’on recommence… C’était trop bien… Dès que vous vous remettrez à être impossible avec moi… Ce qui finira bien par arriver… Forcément… Vous connaissant… Et alors là je peux vous dire que vous y resterez un bon moment toute nue… Encore plus que l’autre fois… Toute la nuit même si j’ai envie…

– On est bien conne des fois, hein ! Vous m’écoutez ? Ben, lâchez ça alors ! Non, c’est vrai, qu’est-ce qu’on peut être conne… Parce que je sais pas quelle idée je suis allée me fourrer en tête qu’il fallait absolument que vous redeveniez désagréable avec moi pour que je vous en recolle une… Il y a même pas besoin… Suffit que ça me toque comme ça d’un coup et vous serez bien obligée d’en passer par où je voudrai… Vous aurez pas le choix… Avec toutes les preuves que j’ai contre vous… Qu’il y a de quoi et vous faire virer comme une malpropre et vous mettre les flics au cul…

– On a trop rigolé hier soir toutes les trois avec Coralie et Léanne… Vous voyez bien qui c’est ces filles ?
– Coralie, oui… C’est ta copine qui travaille à la pâtisserie Dufort…
– Voilà, oui… Et Léanne ?
– Je sais pas…
– Mais si ! Une petite brune… Qui vient de temps en temps le mercredi… Même qu’une fois elle l’a vu que vous les tapiez pas les articles quand vous encaissiez…
– Ah, oui… Oui… Et alors ?
– Et alors je leur ai raconté…
– Tu leur as raconté quoi ?
– Ben, la fessée… Que je vous l’avais mise… Et comme il faut…
– T’as pas fait ça ?
– Ah, ben, si ! Si ! Même qu’elles ont drôlement aimé… Et qu’elles arrêtaient pas de vouloir tout un tas de détails… Ça les a fait rire, mais rire !
– Elles vont pas…
– Quoi ? Oh, mais non… Elles diront rien… Non…
– T’es sûre ?
– Mais oui, oh ! Vous allez pas vous prendre la tête avec ça !
– Quand même… Si jamais elles…
– Oh, mais c’est bon, j’vous dis… Vous allez pas nous faire tout un flan avec ça… Mettez-vous en condition pour ce soir, tiens, plutôt… Parce que vous allez y avoir droit… Je vous attendrai… Huit heures… Et venez, hein ! Vous avez intérêt à venir…

– Vous serez bien là… Appuyée à la table… Et laissez-moi faire… Là… On relève la robe…
– Il y a quelqu’un… J’entends du bruit…
– Vous occupez pas…
– Si, hein ! Ça chuchote…
– Vous êtes prête ?
– C’est qui ? Les deux filles dont tu parlais ce matin ?
– Peut-être… Et puis peut-être pas… Peut-être quelqu’un d’autre… Des copains à moi par exemple… Qui sait ? Bon, mais allez, on baisse cette petite culotte…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire