15 heures
Christine
et Jaufret ont tout de suite pris le chemin du petit bosquet
derrière… En se tenant par la main…
Enzo
les a suivis du regard jusqu’à ce qu’ils aient disparu…
– Bon,
ben voilà… On s’installe, nous, en attendant ?
Et
il s’est déshabillé… Moi aussi… Mais j’ai gardé culotte et
soutien-gorge… Il n’a rien dit… On s’est allongés côte à
côte sur le sable… Qu’il a fait couler entre ses doigts…
– Et
si tu me parlais de toi ?
– Hou
la la !
– Ça
te fait si peur que ça ?
– C’est
pas que ça me fait peur, c’est qu’on peut pas se dévoiler
intimement comme ça, sur commande… Quant au reste… mes lectures…
mes musiques… les plats auxquels vont mes préférences… tout ça…
est-ce que ça a vraiment une importance ? De toute façon…
– De
toute façon ?
– Dans
trois semaines je serai partie… Et t’en auras strictement plus
rien à fiche de moi…
– Oui,
oh ben alors là… Je peux t’assurer que non…
– Bien
sûr que si !
Il a
mis un doigt sur ses lèvres… Souri…
– Tu
entends ? Tu les entends ?
Christine
rugissait de plaisir… Elle rugissait littéralement…
– Hein ?
Tu entends ? On est dans le sens du vent, faut dire… Hou la
la ! Ça donne, dis donc !
Je
me suis levée…
– Je
vais me baigner…
Il
m’a suivie…
On a
nagé… Longtemps… Et puis on est revenus s’allonger côte à
côte sur le sable…
– Tu
devrais les enlever, tu sais…
– Quoi
donc ?
– Tes
sous-vets… Ils sécheraient plus vite… Remarque, moi, ce que j’en
dis… Parce que ça me déplaît pas comme ça, hein, au contraire…
C’est trempé… Ça te colle… Ça te dessine de tout près… Et
de partout… T’es encore plus toute nue que si tu l’étais
vraiment finalement… Et c’est mille fois plus excitant…
Il
m’a posé la main sur le ventre… À hauteur du nombril… Je n’ai
rien dit… J’ai voulu pourtant… De toutes mes forces… Mais je
n’ai rien dit… Je n’ai pas protesté… Il m’a doucement
caressée… Du bout du pouce… Et puis il y a eu, très vite, sa
queue contre ma cuisse… Dressée, implorante… Heureusement,
derrière nous, la voix de Christine… Et celle de Jaufret…
Heureusement… Et malheureusement…
19 heures 30
Jacques
lui a fait signe… Elle s’est levée sans un mot… Approchée…
– Toujours
pas ?
– Non…
– Tu
sais ce qu’on avait dit…
– Oui…
– Très
bien… Alors tu te déculottes…
Ce
qu’elle a fait… Aussitôt… Sous la robe… Elle l’a
descendue… Jusqu’en bas… En est sortie, un pied après l’autre…
A attendu…
Il a
pris tout son temps… Tiré sa chaise… Il y a posé son pied… Et
il l’a courbée sur son genou… Il a relevé la robe qu’il a
maintenue, d’une main, au-dessus des reins et, de l’autre, il a
tapé… À grandes claques régulières, méthodiques qui ont
d’abord rosi son derrière, puis qui s’y sont imprimées en
rouge… Un rouge de plus en plus profond… Il a accéléré le
rythme… Augmenté l’intensité des coups… Elle a gémi… Battu
des jambes… Crié…
– Là…
Tu peux retourner t’asseoir…
Ce
qui lui a arraché une grimace… La culotte est restée sous la
chaise…
21 heures
Gilles
derrière moi dans l’escalier… Gilles avec moi dans la chambre…
Gilles qui m’a poussée sur le lit… Qui n’a même pas pris le
temps de me déshabiller… Qui a écarté, impatient, le bord de ma
culotte… Et qui m’a pénétrée… J’ai refermé mes bras sur
lui… Enzo a voulu s’immiscer entre nous…Je l’ai chassé… On
a joui… Très vite… Tellement vite… L’un et l’autre… L’un
comme l’autre…
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