mardi 13 janvier 2015

Fessées croisées (9)

21 juillet


– Les jours se suivent…
– Et se ressemblent… Les nuits plutôt…
– Si je m’étais attendue à ça !
– Et moi donc !
– Heureusement qu’on nous a reléguées un peu à l’écart, avec nos chers et tendres… Parce que si on avait empêché Geneviève et Jacques de dormir toutes les nuits comme ça ils auraient sûrement pas apprécié…
– On aurait peut-être eu droit à une fessée…
– Tu rigoles… N’empêche… Charles, je crois bien que ça le démange quelque chose bien de m’en flanquer une maintenant…
– Ah, oui ? Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
– C’est parce que… Cette nuit… En levrette on l’a fait… Et, à deux ou trois reprises, il m’a lancé une série de petites claques sur les fesses… Oh, pas bien fortes… Juste comme ça… Mais il l’a fait… Et jamais ça lui était arrivé avant… Alors ce que j’en conclus…
– Eh, c’est que ça les travaille tout ça nos petits maris, on dirait… Parce que moi, de mon côté, ça s’est mis à le fasciner, brusquement, mon petit trou de derrière… Il s’en est approché… Il l’a titillé… Sans trop oser encore quand même… Il sait pas trop comment je vais réagir… Mais ça le démange… Et si je le laisse faire…
– Tu vas le laisser faire ?
– Il y a toutes les chances, oui… C’est pas si désagréable que ça à ce qu’il paraît… Et il y a des nanas, une fois qu’elles y ont goûté, elles peuvent plus s’en passer… Alors si ça peut nous remettre sur les rails tous les deux… Ce serait pas du luxe… Et toi, la fessée ?
– Oui, ben alors là il peut toujours courir… Il y a pas de risque…



11 heures 30


Mélanie a passé la tête…
– Ah, t’es là…
J’étais là, oui… Je prenais un bain… Un bon bain bien voluptueux…
– Tu veux quelque chose ?
– Oui… Non… C’est-à-dire… T’en as pour longtemps ?
– Moi, tu sais, les bains, en général, je savoure… Pourquoi ?
– Non… C’est parce que… À moins que… Ça t’ennuierait que je vienne dans la baignoire avec toi ?
– Non… Non… Bien sûr que non… Il y a largement de la place pour deux…
Elle ne se l’est pas fait répéter deux fois… Elle s’est déshabillée… En me tournant le dos… Et en terminant par la culotte… Elle avait les fesses écarlates… Tachées, par endroits, de jaune, de noir ou de violacé…
– Oh, la la ! Eh ben dis donc !
Elle a enjambé le rebord de la baignoire… S’est laissée glisser… A appuyé sa nuque sur le carrelage derrière elle… Fermé les yeux… Ses seins, aux pointes légèrement tendues, ont doucement ballotté au gré des remous…
– Ça sert à rien finalement…
– Qu’est-ce qui sert à rien ?
– Ben ça ! Qu’il me donne des fessées… Il y a rien du tout qui change… Je suis toujours pareille… Je comprends pas… Non… Je comprends pas… Avec Gabriel…
– Qui c’est Gabriel ?
– Le type qui s’est occupé de moi, là… Ça en parle dans le bouquin… Comment elles me faisaient peur ses fessées… Il suffisait qu’il menace de m’en donner une et j’arrêtais aussi sec de faire ma conne… Tandis que là… Ça fait même l’effet inverse des fois on dirait…
– Peut-être qu’il est pas assez sévère Jacques…
– Oh, non… C’est pas ça, non… Pas du tout… Il y a quelque chose en lui quand il te parle… Ou qu’il te regarde… Qui fait bien plus peur qu’avec Gabriel… Et il fait bien plus mal quand il tape… Non, c’est pas ça… Non… Maintenant peut-être que ça va finir par venir à force… Je sais pas…Parce qu’il m’en a jamais donné que quatre pour le moment des fessées…
– Quatre ?
– Oui… Il y en a deux t’as pas su… T’étais pas là… Christine non plus…
– C’était quand ?
– L’après-midi… Avant-hier… Et puis aussi hier…
– Deux dans la même journée… Et deux jours de suite… Je comprends mieux l’état de ton derrière ! Et… ils étaient là Gilles et Charles ? Ils ont vu ?
– Je sais pas… Peut-être… Je crois pas… Mais ils ont entendu… Forcément… Ils étaient sous la tonnelle… Elle est juste en face la chambre… Et comme la fenêtre était ouverte…

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