Philibert
a voulu savoir.
– Mais
alors, finalement, il y a combien de temps que t’en as pas donné
de fessées ?
– Ça
dépend de ce que t’entends par là… Si c’est des fessées
tape-cul, il y a pas longtemps. Un mois. À peu près. Une
désillusion. Une de plus. Je commence à avoir l’habitude. Mais
une vraie fessée investie, bouleversante, pleine de sens, il y a une
éternité.
– Quinze
ans en fait, hein !
– J’aurais
jamais dû…
– Quoi
donc ?
– Couper
les ponts, comme je l’ai fait, avec Hélène et Marie-Clémence.
Mais bon… J’étais amoureuse. On fait n’importe quoi quand on
est amoureuse. Et quand on s’en rend compte, il est trop tard.
– Je
peux te parler franchement ?
– Tu
sais bien que oui.
– Tu
les idéalises trop toutes les deux. Tu te calfeutres dans l’espoir
de retrouver très exactement ce que tu as vécu avec elles. Et, sous
prétexte qu’elles n’en sont pas la copie conforme, tu passes
sûrement, du coup, à côté de relations qui, une fois
approfondies, pourraient se révéler très gratifiantes pour toi.
– Peut-être.
Je sais pas.
– Oh,
que si ! Et j’ai bien envie de te faire faire la connaissance
de Coxan. Histoire que t’arrêtes de tourner obstinément en rond
dans ton passé.
– C’est
qui, ce Coxan ?
Un
ami à moi. Un passionné de vidéos de fessées. De fessées
administrées par des mains féminines sur des croupes féminines.
Uniquement.
– Tu
m’en diras tant !
– Seulement,
il n’y trouve pas vraiment son compte. Et il est le plus souvent
déçu. Parce que les modèles simulent. La douleur, la honte ou le
plaisir. C’est selon. Et ça se voit. Comme le nez au milieu de la
figure.
– Ben
oui. Forcément. Pour elles, c’est un boulot comme un autre. Ni
plus ni moins. Un boulot pour lequel elles sont payées.
– C’est
pourquoi il voudrait se constituer sa petite collection personnelle.
N’y trouveraient place que des femmes prenant vraiment du plaisir à
être fessées et à être vues, et filmées, en train de l’être.
– Et
comment il sera sûr qu’elles ne friment pas ?
– Parce
qu’il ne retiendra que celles qui accepteront de jouer le jeu sans
la moindre contrepartie financière.
– Et
qui courront gratuitement le risque de voir leur cul rougi se balader
partout sur Internet ? Il rêve ton ami, non ?
– Il
a prévu des garde-fous. Un contrat en bonne et due forme. Qui
stipulerait qu’il s’engage à ne faire, de ces vidéos, qu’un
usage strictement privé. Sous peine de devoir verser à ses
victimes, s’il ne tient pas ses engagements, de très lourdes
indemnités.
– Mouais…
Et il compte les trouver où, ces heureuses élues ?
– D’abord,
avant tout, ce qu’il voudrait, c’est se trouver une
fesseuse-recruteuse. Quelqu’un de fiable, de déterminé, en qui il
pourrait avoir la confiance la plus absolue.
– Et,
évidemment, t’as pensé à moi.
– J’ai
eu tort ?
– Pas
forcément. Ça dépend. Il consisterait en quoi, au juste, mon
rôle ?
– Tu
te doutes bien un peu, non ?
– En
gros, oui. Mais pratiquement, concrètement, il s’agirait de
procéder comment ?
– Le
mieux, si t’es d’accord sur le principe, ce serait que t’en
discutes avec lui.
– À
condition que ça ne m’engage à rien.
– C’est
bien comme ça que je l’entendais.
Une fesseuse-recruteuse. Je sais bien que de nouveaux métiers naissent chaque jour, mais alors là, chapeau...
RépondreSupprimerC'est peut-être un métier d'avenir, qui sait?
RépondreSupprimerFaudrait envisager une formation universitaire.
Et des volontaires...
RépondreSupprimerDes volontaires? Normalement ça devrait se trouver… ;)
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