lundi 30 décembre 2013

Le Centre (50)



– Tu vas pas l’annuler celui que t’avais prévu au moins  maintenant? Vu qu’il y a eu celui du golf…
– C’est à toi de voir… Mais si tu préfères…
– Oui, ben non alors ! Non ! T’es pas folle ? Je le garde… Ce sera quand qu’il me le fera ? Tu sais toujours pas ?
– Au juste, non… Mais pas dans l’immédiat-immédiat en tout cas…
– Pourquoi ? Il est où ?
– Tu le croises tous les jours… Sans le savoir…
– Eh ben alors ! Il arrive pas à se décider, c’est ça ?
– Son plaisir à lui, c’est de faire durer… De te regarder passer, dans la rue en se disant que quand il voudra il te mettra le derrière à l’air et il t’en collera une bonne…
– C’est sadique de me faire attendre comme ça…
– Ça n’en sera que meilleur quand ça tombera…
– Oui, mais bon… Qui c’est ? Tu veux toujours pas me dire ?
– Sûrement pas, non…
– Dis-moi au moins où c’est qu’il me voit… Dans quelle rue ? C’est d’une fenêtre qu’il me regarde ? À quel étage ? Ou alors c’est d’un commerce… Oui, ça doit être ça… Il est commerçant… Quel genre ? Dans l’alimentaire ? Tu peux au moins me dire ça…
– Je te dirai rien du tout… Tu verras bien…
– T’es chiante ! Ce que tu peux être chiante quand tu t’y mets… En attendant celui du golf non plus je sais pas qui c’est… À ton avis ?
– Qu’est-ce que tu veux que j’en sache ?
– C’est peut être le propriétaire… Sûrement même…
– Ça, il y a pas de risques… C’est une femme la propriétaire…
– Ah, oui ? T’es sûre ?
– Certaine… Et c’est pas son mec… Elle en a pas…
– Mais alors qui ça peut être ? Une sorte de majordome chargé de superviser l’entretien ? Parce que vu comment il était habillé c’était sûrement pas un simple jardinier… Il manque pas d’air en tout cas… Parce que se jeter sur moi comme il l’a fait…
– T’y as trouvé ton compte, non ?
– Je dis pas le contraire… Mais quand même ! Et tu sais ce que je me demande ? C’est s’il flanque une fessée à toutes les filles qui traversent par là… Parce que je suis sûrement pas la première à le faire…
– On en aurait entendu parler…
– Pas forcément… C’est pas le genre de truc dont une nana elle va se vanter…
– Sur le tas il y en a sûrement qui seraient allées porter plainte…
– Oui, oh, alors ça ! Le plus souvent t’as pas intérêt… Parce que c’est le genre de trucs qui fait tout un tas d’histoires et qui finit toujours par te retomber sur la gueule… J’aimerais bien savoir n’empêche… S’il y en a eu d’autres… J’aimerais bien savoir…

– Je l’ai fait… Je l’ai retraversé le terrain de golf…
– Et alors ?
– Oh, ben et alors rien ! Il y était pas le type… J’ai vu personne… Mais c’était bien quand même… Trop bien… Parce que comment t’as le cœur qui bat… T’arrêtes pas de te demander… S’il va débouler… Où ? Quand ? Ce qu’il va faire… S’il va t’en remettre une… Tout ça…
– Ça, c’est clair que tu y aurais pas coupé… Et carabinée… Parce que ça fait carrément provoc… C’est clair que t’y couperas pas d’ailleurs… Parce que tu vas y retourner, je suppose…
– Je sais pas… Je me demande…
– Oui, ben alors là je suis bien tranquille…

– Il y était cette fois… Tout au bout… Presque à la sortie… « Suis-moi ! » Juste ça : « Suis-moi ! » Et il s’est même pas retourné pour voir si je le faisais… Tellement il était sûr que oui… On a pris une allée… Longé un bouquet d’arbres… Une autre allée… On a vu arriver une femme à cheval… Qui s’est arrêtée à notre hauteur… « C’est cette fille, Madame… » « Très bien… Emmenez-la là-bas, Charles… Je vous rejoins… » Sans même me regarder… On est repartis… On a marché… Jusqu’à un grand bâtiment… Elle était déjà là… « Bon… Alors maintenant tu vas nous expliquer …C’est quoi qui t’intéresse tant que ça ici ? » « Mais rien… Rien du tout… C’est juste que c’est beaucoup plus court de passer par ici pour rentrer chez moi… » « Ben voyons ! À qui tu veux faire croire ça ? N’importe qui, après la petite leçon que Charles t’a donnée l’autre jour, en aurait sagement tiré les conséquences… Se serait bien gardé de remettre les pieds ici… Pas toi… C’est même la cinquième fois que tu reviens… Pourquoi ? Alors qu’est-ce qu’il y a derrière tout ça ? Hein ? Pour le compte de qui tu nous espionnes ? » « Mais personne… Je vous jure… » « On te le fera dire… Alors là on va te le faire dire… Déshabillez-la, Charles…Le bas… Tout… Là, oui… Et tenez-la-moi… » Il m’a fait agenouiller… M’a coincé la tête entre ses jambes… Maintenue… Et elle m’a fouettée…

Fort… De plus en plus fort… « Dis-le ! Tu vas le dire, oui ? » « Mais rien ! Mais personne ! » De plus belle… Et j’ai craqué… J’ai fini par craquer… J’ai tout dit…
– Tout ? Tout quoi ?
– Ben que j’aimais ça… Que j’adorais même… Et alors là : « Ah, t’aimes ça ? Eh ben bouge pas qu’on va te soigner… »

jeudi 26 décembre 2013

La passion de Madame la Directrice (16)

– Camille ? Tu es où ? Ah, tu es là… Faut que je te raconte… Faut absolument que je te raconte… Figure-toi que ce matin elle était pas à prendre avec des pincettes…
– Et pour cause…
– Comment ça « Et pour cause » ?
– Mets-toi à sa place ! Ça va faire trois semaines que tu lui as promis une fessée… Pour très bientôt… Et tu ne te manifestes pas… Et il ne se passe rien… Elle est en droit de se poser des questions, non ?
– Oui, oh ben là elle a dû commencer à avoir des réponses… Parce que… Odieuse elle a été… Non, mais vraiment odieuse… Elle a attaqué, d’entrée de jeu, en s’en prenant à la petite Lédu… Qu’allait pas assez vite, à son goût, pour mettre les boîtes de céréales en rayon… « Je vous rappelle, à toutes fins utiles, que vous n’êtes qu’interim… À bon entendeur… » Après ça a été le tour d’une pauvre vieille à la caisse… Qui n’avait pas de quoi régler tous ses achats… Qui faisait retirer, un à un, des articles et refaire chaque fois le compte… Qui avait bloqué la caisse… « Mais Madame, avant d’acheter on s’assure qu’on a de quoi payer ! » T’aurais vu le ton sur lequel elle lui a sorti ça… Et c’était pas fini : dans la foulée elle a convoqué Julien Martin au bureau… Elle a dû lui passer un sacré savon vu que pas loin d’une demi-heure ça a duré et que quand il est enfin sorti de là-dedans ça se voyait qu’il avait pleuré… Alors j’y suis monté au bureau… Je m’y suis engouffré… J’ai claqué la porte derrière moi… « Vous en avez pas marre de vous en prendre à tout le monde comme ça ce matin ? Déculottez-vous ! » « Tu peux pas me demander ça… Pas dans la journée… Pas avec les secrétaires dans la pièce à côté… Et n’importe qui qui peut venir frapper… » « C’est moi qui décide… Déculotte-toi ! » Elle a ouvert la bouche pour dire quelque chose… A renoncé… Poussé un profond soupir… Un autre… Et elle s’est résignée… A descendu, sans un mot, pantalon et culotte jusqu’à mi-cuisse… Je l’ai laissée debout… Me suis approprié une fesse… L’autre… Elle a imperceptiblement frémi… « Vous êtes obéissante, Martina… C’est bien… C’est comme ça que je vous veux… Obéissante… Très obéissante… De plus en plus obéissante… » Un frisson l’a secouée toute… « De quoi elle a peur Madame la Directrice ? Qu’on entende ? Qu’on comprenne ? Qu’on sache ? Oui, hein ? Ce ne serait que justice, avouez !Bon, mais allez ! » Je l’ai courbée sur mon genou… Elle s’est crispée dans l’attente du premier coup… Qui n’est pas venu… Je l’ai fait relever… « Reculotte-toi ! Mais tu perds rien pour attendre… »
– Et tu vas faire quoi maintenant ?
– T’inquiète ! J’ai ma petite idée…



– « Tu m’as fait peur tout-à-l’heure… Tellement peur… Mais surtout JE ME suis fait peur… Parce que j’étais hors d’état de te résister… J’en serais passée par tout – absolument tout – ce que tu aurais voulu… Tu pouvais me détruire… Me ridiculiser… On aurait entendu… On aurait forcément entendu… Les claques… Mes cris… J’aurais été incapable de les retenir… Ma carrière était à tout jamais brisée… Ma réputation saccagée… Sur le moment ça m’était complètement égal… Tout m’était égal… J’étais à ta merci… Tu n’en as pas profité… Tu t’es montré raisonnable pour deux… Je t’en ai infiniment de reconnaissance… Et, en même temps, je t’en veux… Je t’en veux énormément… J’ai tort… J’ai sûrement tort de te le dire… Mais je peux pas m’en empêcher… »
– Cette fois… Alors là cette fois…
– C’est à moi que ça commence à faire peur…
– Oui, ben alors là t’es bien con ! Fonce ! Fonce ! Elle demande que ça…



– « Rendez-vous demain soir, chère Martina, à vingt heures précises, dans ce café où nous nous sommes rencontrés, vous et moi, pour la toute première fois… Nous aurons un petit achat à aller effectuer dans le quartier tous les deux… Quoi ? Cherchez ! Cherchez bien ! Je suis sûr que vous allez trouver… »
– Un martinet tu vas lui acheter, j’parie !
– Choisi avec le plus grand soin… Il y aura même des essayages…
– Des essayages ? Comment ça ?
– Faut te faire un dessin ?
– Non… Bien sûr que non ! Mais tu vas trouver ça où un magasin où tu vas pouvoir lui cingler le cul ?
– Sur le forum il y a un dénommé Aristide…
– Je sais, oui ! J’ai un peu discuté avec…
– Son frère tient un sex shop… Il y a une petite salle à l’arrière dont il nous laissera l’entière disposition… Aristide y met toutefois une condition…
– Il veut être là… Assister…
– Avec quelques amis à lui… Voilà, oui… T’as tout compris…
– Et à ce que je vienne, moi, il verrait un inconvénient ?
– Il y a aucune espèce de raison…
– Bon, ben alors je viens… Ah, oui, je viens…
– Masquée… Qu’elle ne sache pas encore… Qu’elle se pose des tas de questions…

lundi 23 décembre 2013

Le Centre (49)



– Comment c’était trop bon !
– Oui, ben ça on a vu… Tu hurlais comme une possédée… Tu gigotais tant et plus… Et chaque fois qu’il baissait de rythme tu le rappelais aussi sec à l’ordre le type… « Mais allez-y ! Tapez ! Tapez !Plus fort ! Plus fort !
– Qu’est-ce qu’il a dû penser de moi !
– Ce qu’il y a de sûr en tout cas, c’est qu’il s’est copieusement rincé l’œil… Faut dire aussi que vu comment t’étalais tout il aurait eu tort de se gêner…
– On s’en fout de lui n’importe comment… On le reverra jamais…
– Va savoir !
– Ah, non, hein, non ! Ça gâcherait tout… Parce que c’était ça le truc… Que je m’en fasse coller une par quelqu’un que je connaissais pas et que je reverrais jamais…
– Et si ça se trouve demain matin la première personne sur qui tu vas tomber…
– Oui, ben alors ça ça me ferait pas rire du tout…
– Qu’est-ce t’en sais ? Peut-être que t’adorerais…
– Ça m’étonnerait… Mais de toute façon le problème se pose pas… Les probabilités pour que je le revoie elles sont quasiment nulles… Mais par contre si ça recommençait… Avec quelqu’un d’autre…
– Ça, c’est faisable…
– L’idéal, ce serait qu’on soit pas obligées de lui demander au mec… Ce serait qu’il me tombe dessus comme ça sans que je m’y attende et qu’il m’en colle une carabinée…
– En pleine rue ? Cul nu ?
– Ah, ben non… Non… Ça se pourrait pas… Non… Ou alors faudrait qu’il soit drôlement isolé le coin…
– Même… Il y aurait un risque… Et un gros…
– À moins qu’il m’entraîne à l’écart… Dans un jardin… Ou une maison… Un truc comme ça… Mais bon faut pas rêver… Ça n’arrivera jamais…
– Qui sait ?
– Oui, ben alors là ! Je suis bien tranquille…

– Ça va t’arriver…
– Quoi donc ?
– Ce qu’on disait hier… Qu’on te tombe dessus comme ça sans prévenir pour t’en coller une… J’ai fait ce qu’il faut pour…
– Ah, oui ?! C’est pas vrai ! C’est qui ?
– T’imagines quand même pas que je vais te le dire… Tu connais pas n’importe comment…
– Et ce sera quand ? Ce sera où ? Comment ?
– Tu verras bien… Tout ça, même moi je le sais pas…

– C’est trop en fait… Parce que sans arrêt tu te demandes… Tous les matins tu te dis que ce sera peut-être aujourd’hui… Là… Dans cette rue… Ce type qui vient à ta rencontre… T’es sur le qui-vive… Tout le temps… Comment c’est excitant ! Mais t’es sûre que ça aura lieu au moins ? Que le type il t’a pas dit oui oui comme ça pour se débarrasser, mais qu’en réalité il a pas du tout l’intention…
– T’en connais beaucoup, toi, des mecs qui laisseraient passer une occasion pareille ?
– Non… Oui, c’est vrai… T’as raison… Mais alors quand ? Ce sera quand ?
–  Je t’ai déjà dit : j’en sais rien du tout…
– J’ai hâte… Tu peux pas savoir comme j’ai hâte… Mais d’un autre côté c’est tellement bon d’attendre…

– Oh, rien qu’à voir ta tête…
– Oui… Ça y est ! D’à peine une heure ça date…
– Eh ben raconte, quoi !
– Je revenais de l’entraînement de basket… Qu’avait duré plus que prévu…J’étais à la bourre… Alors je me suis dit que j’allais passer par le truc de golf, là…
– Ce qu’est formellement interdit…
– Je sais bien, mais ça raccourcit vachement… Et puis il y avait l’air d’y avoir personne…
– Sauf qu’il y avait quelqu’un…
– Et pas commode… Il est venu droit sur moi… « Non, mais faut pas se gêner ! C’est une propriété privée ici, ma petite… Tu le sais pas… Mais bien sûr ! Prends-moi bien pour un imbécile… Oh, mais je vais t’en faire passer l’envie, moi, tu vas voir ! » Il m’a empoignée… Et là, brusquement, j’ai réalisé… Ça y était ! Ça y était enfin ! Il m’a empoignée… Soulevée en l’air… Ma jupe a volé… Et puis mon string… Il me l’a carrément arraché mon string… Et alors une de ces fessées ça a été… Mais une de ces fessées…


– Il était comment ? Physiquement il était comment ?
– Chauve… Avec une barbe…
– Oui, ben alors c’était pas lui… Rien à voir…
– Ah, oui ? Génial ! C’est encore mieux…

jeudi 19 décembre 2013

La passon de Madame la Directrice (15)



– Elle l’a fait ?
– Un peu qu’elle l’a fait ! J’y croyais qu’à moitié, j’avoue… Mais si ! La porte derrière était ouverte… J’ai filé jusqu’à son bureau… La force de l’habitude : j’ai failli frapper… Je ne me suis repris qu’au dernier moment… Elle me tournait le dos, penchée sur le petit classeur gris, – dans le coin à droite, tu sais… – dont un tiroir était ouvert… Je me suis confortablement installé dans son fauteuil… « Qu’est-ce que vous fabriquez ? Venez ici… Vous finirez ça après… » Je m’attendais à ce qu’elle renâcle… À ce qu’elle fasse la sourde oreille… Ou me remette vertement à ma place… Mais non ! Elle s’est retournée… A fait quelques pas dans ma direction sans me regarder… S’est arrêtée… « Asseyez-vous ! » Ce qu’elle a fait… Sur la chaise en face… Toujours sans me regarder… J’ai posé l’un après l’autre mes deux pieds sur le bureau… « La dernière fois qu’on s’est trouvés tous les deux ici c’était quand ? Vous vous souvenez, Martina ? » Elle a fait signe que oui… Oui… « Vous vous êtes montrée particulièrement odieuse à mon égard ce jour-là… Odieuse et injuste… » Elle a brusquement relevé la tête… Failli dire quelque chose… S’est reprise… « Reconnaissez-le au moins ! Eh bien ? J’attends » Ça lui a brûlé les lèvres, mais elle l’a dit… « Oui… » Tout bas… Tout juste audible… « Plus fort… Et dites-le VRAIMENT… » « J’ai été injuste, oui… » « Et ? » « Et odieuse… » « Bon… Eh bien voilà ! Vous allez être punie pour ça…Sévèrement… C’est plus que mérité, avouez, non ? » « Si ! »
– J’aurais voulu voir sa tête… Non, mais comment j’aurais aimé voir sa tête…
– Tu l’aurais pas reconnue… Plus aucun rapport, mais alors là rigoureusement aucun, avec la directrice cassante et autoritaire dont on a l’habitude… Elle se montrait humble… Résignée… Presque servile…
– Sans doute que c’est sa véritable nature au fond… Et que quand on fait preuve, avec elle, de suffisamment de détermination…
– Ce qu’il y a de sûr en tout cas, c’est que plus ça allait… plus le temps passait… et plus je la sentais à ma merci… Totalement à ma merci…
– Tu l’as poussée dans ses derniers retranchements, j’espère…
– Je l’ai fait lever… Rester comme ça, debout devant moi, un bon petit moment… Et puis : « Déshabillez-vous, Martina ! »
– Elle l’a fait ?
– Elle l’a fait…
– Et dire que j’ai raté ça… Si j’avais su… Bon, mais vas-y ! Continue !
– Elle a marqué un temps– très court – d’hésitation, elle a poussé un profond soupir et puis elle l’a fait… En me tournant le dos… Au fur et à mesure qu’elle les retirait elle repliait soigneusement ses vêtements et les déposait, un à un, sur la chaise… « Vous avez raison, Martina… Prenez votre temps… Prenez tout votre temps… Ce n’en est que meilleur… » Elle n’a pas relevé… Elle a poursuivi… Exactement sur le même rythme… Quand elle n’a plus eu sur elle que ses sous-vêtements – des sous-vêtements blanc satin à dentelles – elle s’est arrêtée… « Eh bien ? Qu’est-ce que vous faites ? Continuez ! » Alors le soutien-gorge… Et puis la petite culotte… « Tournez-vous maintenant ! Regardez-moi ! Là ! Comme ça, oui… Et venez ! Venez chercher votre punition… » J’ai enlevé mes pieds du bureau… Elle s’est avancée… Approchée… Penchée… Allongée, d’elle-même, en travers de mes genoux… J’ai pas tapé tout de suite… Je l’ai fait attendre… Une première claque… Pas très fort… Qui l’a fait sursauter… Une autre… Une troisième… Une grêle de claques… De plus en plus appuyées… De plus en plus rapprochées… Un déluge de claques… À pleines fesses… Qui lui ont mis le derrière en feu…
– Elle a crié ?
– Poussé des espèces de râles de fond de gorge, en mesure, chaque fois que ça tombait… Et crié à la fin, oui…
– Et gigoté ? Elle a gigoté ?
– Ah, pour ça oui ! Et je peux te dire que je n’ignore plus rien de son anatomie…
– Longtemps ça a duré ?
– Assez, oui… J’en avais mal aux mains… Alors j’ai arrêté… Et j’ai constaté : « Tu mouilles, Madame la Directrice…
– C’était vrai ?
– Un peu que c’était vrai…
– Qu’est-ce qu’elle a dit ?
– Rien… Elle n’a rien dit… Je l’ai laissée se relever… « La prochaine fois, si j’ai encore à me plaindre de vous, ce sera le martinet… » Et je l’ai plantée là…
– La prochaine fois je serai là… Alors là il y a pas photo que je serai là…



– Tiens, écoute… Je lui ai écrit… « Qu’est-ce qu’elle a fait, Madame la Directrice, dans son bureau après mon départ ? Après avoir vérifié que j’étais bien parti… Hein ? Qu’est-ce qu’elle a fait ? Ce n’est pas bien difficile à deviner… Elle s’est donné du plaisir… Elle s’est épuisée de plaisir… C’est pas vrai peut-être ? Vous serez punie pour ça, Martina… Pas pour l’avoir fait, non… Mais pour l’avoir fait sans mon consentement… Et en mon absence… Alors attendez-vous à recevoir très prochainement une convocation… À laquelle vous ne manquerez évidemment pas de vous rendre… »
– Ce sera quand ?
– Oh, pas tout de suite… On va la laisser la redouter… Et l’espérer…