– Qu’est-ce
vous faites là, Mademoiselle Lise ?
– Je
regarde. Comment elles sont rouges, ses fesses à Honorine.
– Et
elles vont l’être davantage encore.
– Pourquoi ?
Qu’est-ce qu’elle a fait ?
– Ce
qu’elle a fait ? Elle s’est comportée d’une façon
absolument ignominieuse. Voilà ce qu’elle a fait…
– Elle
a volé ?
– Si
c’était que ça !
– C’est
quoi alors ?
– C’est
ça ! Gigote, toi ! Gigote !
– Ah,
je sais ! Elle a couché avec ton fiancé. C’est ça, hein ?
Tu veux pas le dire ? Pourquoi tu veux pas le dire ?
– Et
pleurniche bien ! Si tu crois que c’est comme ça que tu vas
m’amadouer.
– Tu
me le feras après, Léonie ?
– Certainement
non, Mademoiselle Lise…
– Ben,
pourquoi ?
– Parce
que ça se donne pas pour rien, une fessée. Il faut qu’il y ait
une raison.
– Mais
il y en a, des raisons ! Des quantités et des quantités. Si tu
savais…
– Quand
même ! Ce n’est pas possible.
– Pourquoi ?
Parce que je suis la fille des châtelains, la fille des maîtres,
c’est ça, hein ? Mais je fais ce que je veux. Je suis
majeure.
– N’insistez
pas ! C’est non.
– Bon,
tant pis. Je vais me débrouiller autrement.
– C’est-à-dire ?
– Je
trouverai quelqu’un d’autre.
– Et
qui donc ?
– Basile,
le jardinier. Je vais lui demander. Il me refusera pas, lui !
– Ne
faites pas ça !
– Et
pourquoi donc ?
– Parce
que c’est un homme. Et parce que c’est Basile. Et Basile…
– Qu’est-ce
qu’il a, Basile ?
– Non,
rien.
– J’y
vais alors. Il doit être à la serre à cette heure-ci.
– Non !
Attendez !
– Tu
vas me le faire ?
– Peut-être.
– Peut-être
ou sûrement ?
– Sûrement.
Pas question que je vous laisse aller trouver Basile.
– Mais
alors aussi fort qu’à Honorine tu vas me le faire, hein !
Plus, même.
– Comme
Mademoiselle voudra…
– Allez,
vite ! Finis-la ! À mon tour maintenant. J’ai trop hâte.
Ben quoi, il a quoi Basile, d'abord ?
RépondreSupprimerDevinez? ;)
RépondreSupprimerHeu...
SupprimerLéonie est certainement très bien placée pour savoir que Basile tentera de profiter de la situation.
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