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– Ah,
c’est toi !
– C’est
moi, oui. Ça te dérange ?
– Non.
Bien sûr que non. Mais je suis un peu pressée, là.
– J’en
ai pas pour longtemps. Je passe juste, comme convenu et comme tu me
l’as toi-même demandé, faire ma petite visite de contrôle
anti-procrastination. J’ai d’ailleurs pu constater, en arrivant,
que ton jardin était dans un état pitoyable. Une véritable jungle.
– Je
sais, oui. J’ai pas eu le temps.
– Pas
eu le temps ? C’est sans doute que tu avais des choses
beaucoup plus urgentes à faire ?
– Voilà,
oui.
– Pas
la vaisselle en tout cas. Qu’est là à traîner depuis trois jours
– au moins – dans l’évier. C’est si compliqué de
l’enfourner dans le lave-vaisselle ?
– Mais
non, mais…
– Je
suppose que c’est la même chose pour le repassage. Qu’il y en a
des monceaux, non ? Ben, tiens ! Qu’est-ce que je
disais !
– Je
le ferai. Je vais le faire. Ce soir. Sans faute. C’est prévu.
– Ben,
voyons ! Et ton courrier, t’es à jour ?
– Oh,
oui, oui ! Ça, oui !
– Et
ces lettres recommandées, là, sur le dessus, c’est quoi ?
Des impayés, j’aurais dû m’en douter. Tu crois pas que
t’exagères ? Tu fais quoi alors de tes soirées et de tes
week-ends ?
– Mais
rien.
– Rien,
justement. C’est bien là le problème. Bon, mais tu sais ce qu’on
avait dit. Que si tu ne t’amendais pas… Allez, viens ici !
– Non,
José, attends !
– Attendre ?
Attendre, quoi ?
– Demain…
– Demain,
évidemment ! Comme tout le reste.
– Non,
c’est pas ça ! C’est que, ce soir, je dois voir Julien. Et
que je peux quand même pas m’amener chez lui les fesses en feu. Tu
le connais. T’imagines ?
– Si
tu t’y prends bien…
– Sauf
que la baise, avec Julien, c’est à quatre pattes, le cul en l’air,
et en pleine lumière… Alors, même avec la meilleure volonté du
monde…
– Effectivement.
Ah, tiens, à propos, je l’ai eu au téléphone ce matin, Julien.
Il est à Naples. C’est là-bas que tu le rejoins ce soir ?
– Mais
non, mais…
– Mais
quoi ?
– Non,
rien.
– C’était
bien essayé, mais c’est raté. Allez, viens là !
– Ça
peut pas attendre, t’es sûr ?
– Certain.
Et toi aussi, d’ailleurs, tout au fond de toi-même, tu en es
convaincue. Non ?
– Si !
– Tu
vois bien… Allez, on met ce petit cul à l’air…
Non mais quelle honte ! La procrastination est un trop vilain défaut. Il a bien raison de la punir. Non mais franchement !
RépondreSupprimerJe suis bien de votre avis.
RépondreSupprimerVu de ce point, Il est facile de se faire fesser quand on en a l’envie... Mais ce que j’arrive pas à comprendre c’est cette pudeur de montrer à un amant ses fesses rougies par un autre mec. Ce serait un peu comme avoir honte de faire l’amour après avoir été fouillée par le gynécologue, non?
RépondreSupprimerDans mon esprit, en écrivant cette histoire, l'amant n'était pas du tout ouvert à ce type de pratique. Il y était même farouchement opposé. D'où la nécessité de faire ça en douce…
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