Elle
s’est relevée en se frottant vigoureusement les fesses.
– Hou
là là là là là ! Comment ça me cuit !
– Tu
pleures.
– Oui,
mais ça fait rien, ça ! Tant pis. Tant mieux. Comment c’est
bon que ça cuise. J’aurais jamais cru. Enfin, si ! Je me
doutais. Mais pas à ce point-là.
– Viens !
Dans ma chambre. Viens ! Je vais te passer de la crème.
Sur
le ventre. Sur mon lit. La tête dans mon oreiller.
J’ai
étalé. Doucement massé.
– T’as
pas arrêté quand je t’ai suppliée.
– C’est
ce que tu m’avais demandé.
– J’avais
peur que tu le fasses. Comment j’ai trop aimé.
– Ça
te soulage, la crème ?
– Un
peu, oui.
– En
tout cas, qu’est-ce que t’as braillé !
– C’est
vrai ? Je me suis pas rendu compte. Ça craint, non, pour tes
voisins ?
– Alors
ça, j’en ai strictement rien à battre. Et qu’est-ce que t’as
gigoté ! Je n’ignore plus rien de ton anatomie. Qu’est-ce
qu’il y a ? Ça va pas ?
– Oh,
si, si ! Seulement si tu continues comme ça avec la crème, et
avec ta main, il va se passer quelque chose.
– Oh,
tu crois ?
Et
j’ai poursuivi. Et il s’est passé : elle s’est soulevée,
a ondulé sous mes doigts, doucement gémi son plaisir, la tête
enfouie dans l’oreiller.
– C’était
bon ?
– Un
peu que c’était bon. Tu es machiavélique.
Au
matin, on s’est réveillées l’une auprès de l’autre.
– Quelle
heure il est ? Oh, là là ! Va falloir que j’y aille. Le
devoir m’appelle.
– Oui,
mais pas avant de m’avoir fait voir l’étendue des dégâts.
Elle
s’est retournée sur le ventre.
– Alors ?
– Impressionnant !
Tu verras ça dans la glace de la salle de bains, mais
impressionnant… Ça a viré déjà. Ça a commencé.
J’y
ai passé un doigt.
– Ah,
non ! Remets pas ça ! Pas maintenant. Jamais je vais
pouvoir aller travailler, moi, sinon…
– Tu
serais pas mieux là, avec moi ?
– Si !
Bien sûr que si ! Mais j’ai pas le choix. Déjà que ma paye
est toute maigrichonne.
– File
vite alors !
– Aujourd’hui,
remarque, ça va pas être désagréable du tout de me dire que j’ai
le cul en feu et que personne se doute de rien. Les collègues qui
vont continuer à me raconter leurs petites histoires. À se prendre
la tête pour des conneries. Les clients, à la caisse, qui seront à
cent mille lieues d’aller imaginer… J’adore… On se reverra,
hein ? On recommencera…
– Évidemment !
La question se pose même pas.
– Non,
parce que… Pour une fois qu’il se passe quelque chose
d’intéressant dans ma vie…
Coxan
s’est frotté les mains.
– Tu
es géniale. Absolument géniale. On va y arriver. Je suis sûr qu’on
va y arriver. Et tout le monde va y trouver son compte. En plus !
– Tu
crois pas si bien dire…
– Parce
que ?
– Parce
que tu sais ce qu’elle m’a demandé ? Que, la prochaine
fois, on l’enregistre sa fessée. Qu’elle puisse la réécouter,
après, chez elle, tout à loisir.
Ha, les moments doux après la fessée...
RépondreSupprimerPeut-être les meilleurs moments…
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