Hélène est arrivée la première.
– Ben, assieds-toi ! Reste pas plantée bêtement là.
Suivie, une vingtaine de minutes plus tard, par Marie-Clémence qui,
sans même retirer son manteau, s’est affalée à côté d’elle
sur le canapé.
– Hou là là ! Je sais pas ce qui se passe, ce soir,
mais il y a un de ces mondes partout. On peut pas circuler. C’est
de la folie.
– Tu te fiches de moi ?
Elle a levé de grands yeux innocents.
– Ben, non ! Pourquoi tu dis ça ?
– Comme si je savais pas que vous avez passé la journée
ensemble, Hélène et toi, et que vous ne vous êtes séparées qu’en
bas pour me donner le change.
– Hein ? Mais non, je t’assure.
– Arrête de mentir ! Et jette un petit coup d’œil sur
la table basse, plutôt. Il y a un cadeau pour toi.
– Un cadeau ? Qu’est-ce que c’est ?
– Eh bien, regarde ! Déballe !
Ce qu’elle s’est empressée de faire.
– C’est ce qui se fait de mieux en matière de martinet à
l’heure actuelle. Il te plaît ? Non. Ça a pas l’air. On
pourra le changer, si tu veux.
– Non, non. C’est pas la peine. Il est très bien.
– Mais si ! Si ! On n’est jamais mieux servi que
par soi-même. Demain on ira.
Elle a voulu dire quelque chose, s’est finalement abstenue.
– Bon, mais on a un petit compte à régler, là, toutes les
trois. Alors, allez ! Vous vous déhabillez.
Ce à quoi elles se sont aussitôt résolues, leurs vêtements jetés
en vrac sur le canapé, s’y entremêlant à l’envi.
Et elles ont patiemment attendu mon bon vouloir, les yeux baissés,
les bras ballants.
– Parfait ! Bon, eh bien, puisque vous aimez tant être
ensemble, c’est ensemble que vous allez être corrigées. Côte à
côte. Allez, en position !
Elles se sont, d’un même mouvement, dirigées vers la table, s’y
sont inclinées, bien calées, flanc contre flanc, hanche contre
hanche.
J’ai attrapé mon iphone.
– Tu regardes devant toi, s’il te plaît, Marie-Clémence.
Et je les ai mitraillées. Ensemble. En mode rafale. Leurs deux
derrières bien accolés l’un à l’autre. Celui d’Hélène,
ample, aux formes généreusement déployées, un peu ambrées. Où
il ne restait plus la moindre trace de la correction de la semaine
précédente. Et celui de Marie-Clémence, tout blanc, fragile,
légèrement pommelé, avec encore les marques du maillot.
– Là ! Et maintenant feu à volonté.
Le martinet s’est abattu. Sur l’une. Sur l’autre. À tour de
rôle. Et puis, sur elles deux. En même temps. Simultanément sur la
fesse gauche de l’une et la fesse droite de l’autre. Hélène
ponctuait chaque cinglée d’un petit grognement de satisfaction.
Marie-Clémence, elle, lançait, chaque fois, sa jambe gauche en
arrière. De plus en plus haut. De plus en plus loin.
Je suis insensiblement remontée. Le creux des reins. Le bas du dos.
Plus haut. Les grognements d’Hélène se sont faits plus radieux
encore. Encore plus haut. Marie-Clémence a gémi. Les omoplates.
Elles se sont pris la main. Les épaules. Leurs cris se sont enlacés.
Je suis redescendue. Lentement. Très lentement. Leurs fesses. Hélène
s’est mise à onduler et à psalmodier son plaisir. Elle l’a
clamé. À pleins poumons.
Marie-Clémence s’est glissé sa main libre entre les cuisses.
– J’aime trop ça, quand tu jouis.
Elle a geint et déferlé à son tour.
– Ne bougez pas ! Restez comme ça !
J’ai repris mon iphone.
– Comme dans les pubs. Avant. Après.
Je les ai longuement remitraillées.
– Là ! Et maintenant je vous laisse. Vous avez encore
certainement beaucoup de choses à vous dire toutes les deux.
Elle se sont pris la main. Trop mignon.
RépondreSupprimerÇa raproche finalement ce genre de choses.
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