Elle
me posait la question tous les jours. Plusieurs fois par jour.
– Ce
sera quand ?
– Quand
je jugerai le moment venu.
Elle
soupirait.
– C’est
d’un long !
Et
passait le plus clair de ses soirées au téléphone. Quand ce
n’était pas une bonne partie de la nuit.
Le
lendemain, j’avais droit à un rapport circonstancié. Qui elle
avait eu. Ce qu’il avait dit. Ce qu’elle avait répondu.
– Il
est adorable, Brian. J’aimerais vraiment m’en faire un ami.
– Rien
ne t’en empêche.
– Non.
Bien sûr que non. Mais ça risque quand même d’être compliqué.
Gauvain,
lui, arrêtait pas de la tanner pour qu’elle lui envoie les photos
qu’on leur avait montrées de son derrière tout rouge.
– Il
flashe grave dessus.
– Eh
ben, balance-les lui ! Qu’est-ce t’attends ?
– Je
sais pas, je…
– Il
les a déjà vues. Alors un peu plus un peu moins.
– C’est
pas vraiment la même chose.
– Ah,
ça, c’est sûr ! Parce qu’il les aura à son entière
disposition. Quand il voudra. Comme il voudra. Et ça te déplairait
pas, au fond, avoue, de l’imaginer passant le plus clair de son
temps penché sur tes petites fesses endolories. S’offrant du
plaisir en les regardant. Non ? Sois honnête ! Ah, tu
vois ! Bon, ben tu sais ce qui te reste à faire, du coup. Et
tiens, envoie-les aux trois tant que tu y es. Pas question de faire
des jaloux. Allez, attrape ton portable ! Qu’on batte le fer
tant qu’il est chaud.
Et
elle l’a fait. Elle les leur a expédiées. À tous les trois.
D’abord Gauvain. Puis Brian. Et enfin Valentin.
– Lui,
par contre, je me demande comment il va réagir. Parce qu’il a une
de ces façons de me faire honte quand il s’y met.
– C’est-à-dire ?
– Je
sais pas. Les questions qu’il pose. Il veut tout savoir. La façon
dont ça se passe quand tu me la donnes. Dont ça se passait avec
Vanessa. Il fouille. Il fouille. Il te lâche pas. Il t’oblige à
les dire les choses. Même que tu voudrais pas. Et puis alors il y a
le ton qu’il prend. Un ton que t’as qu’une envie, c’est de
courir te cacher quelque part. De lui échapper. D’envoyer ton
portable s’écraser contre le mur. Mais tu restes quand même. Tu
peux pas t’empêcher de rester. Lui, je vais mourir si tu me donnes
la fessée devant lui. Alors là, ça, c’est sûr…
– C’est
pourtant ce qui va se passer.
Philibert
confirmait.
– Connaissant
Valentin, il doit systématiquement la pousser dans ses derniers
retranchements. Il peut être redoutable quand il veut.
– Ce
dont, au final, je suis persuadée qu’elle se trouvera très bien.
– En
tout cas, que ce soit lui ou les deux autres, je peux te dire qu’ils
attendent le jour J avec une impatience ! Tu comptes les tenir
en haleine encore longtemps comme ça ?
– Ce
que je voudrais avant, c’est qu’elle prenne le temps de les
rencontrer. Tous les trois. Un par un. Seule à seul. Elle en crève
d’envie en plus. Seulement, en même temps, ça lui fout une
trouille monstre. Et si je pousse pas un peu à la roue…
– C’est
toi qui vois. Tu es seule juge.
– Ce
que je voudrais aussi, c’est impliquer Hélène là-dedans. D’une
façon ou d’une autre. Mais je sais pas encore comment. Faut que
j’y réfléchisse…
Il faut de l'organisation....
RépondreSupprimerEt le sens de l'organisation, elle l'a…
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