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qui m'a inspiré, là encore, un petit texte.
Doz Féerie d'automne
– Lequel, de
banc ? Montre-moi !
– Je sais
plus au juste.
– Menteuse !
Tu sais parfaitement. J’ai pas de conseils à te donner, Jessica,
mais, à ta place, j’éviterais d’aggraver mon cas.
– C’est
celui-là, là-bas, près des arbres.
– Tu
es sûre ?
– Certaine,
oui.
Je
l’ai emmenée s’y asseoir.
– Là !
Et maintenant tu vas bien gentiment me raconter ce qui s’est passé.
– Oh,
rien ! Pas grand-chose.
– Mais
encore ?
– J’y
suis venue discuter avec un type, samedi soir, en sortant de boîte.
– Un
certain Jérémie.
– Comment
tu sais ?
Elle
a dessiné un rond, du bout du pied, dans la poussière.
– Peu
importe comment je sais. Et alors ? Ce Jérémie ?
Un
rond qu’elle a aussitôt effacé. Et remplacé par un autre.
– Oh,
mais rien… On a fait la causette. Et puis voilà.
– Prends-moi
bien pour un imbécile.
– Mais
si, je t’assure !
– C’est
pas ce qu’on m’a dit.
– Qui ?
C’est Pauline, je parie. Elle peut pas me voir.
– Ne
détourne pas la conversation, veux-tu !
– J’avais
un peu bu…
– C’est
pas une excuse. Et ?
– Il
m’a embrassée.
– Nous
y voilà ! Et il ne s’est pas contenté de ça…
– S’il
te plaît, Vic, ne m’oblige pas à…
– À
quoi ? À dire qu’il s’est montré très entreprenant ?
Et que tu as aimé ça.
– Vic !
– De
plus en plus entreprenant…
– Je
te demande pardon.
– Et
que, pour finir, il t’a sautée, là, ici même, sur ce banc où on
est assis. C’était bon au moins ? T’as pris ton pied ?
– Je
te demande vraiment pardon.
Elle
a tendu vers moi une main que je n’ai pas prise.
– Bon,
mais tu sais ce qu’on avait dit après l’épisode Benjamin ?
Tu te rappelles ?
– Oui.
– Quoi ?
– Que
si je recommençais, que si je te trompais encore une fois, ou tu me
quittais ou tu me flanquais une mémorable correction à la badine.
Au choix.
– Et
tu choisis ?
– Me
quitte pas, Vic ! Je t’en supplie, me quitte pas !
– Eh
bien, allez, alors !
– Ici ?
Maintenant ?
– C’est
bien ici que t’as commis ton forfait, non ?
– Il
pourrait venir du monde, on sait jamais.
– L’autre
soir aussi, il pouvait en venir. Et ça t’a pas vraiment dérangée.
Alors, allez ! Tu te mets en position.
– Il
y aurait pas moyen, Vic ?
– Moyen
de quoi ?
– Que
tu me la donnes pas.
– Tu
préfères que je te quitte ?
– NON !
Elle
l’a hurlé. Et s’est docilement laissée allonger en travers de
mes genoux.
– On
va t’en faire passer à tout jamais l’envie, tu vas voir !
J’ai
relevé la jupette haut sur les reins, j’ai baissé la petite
culotte et j’ai lancé un premier coup de badine.
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