16 mai 2071
La
porte de ma cellule s’ouvre. C’est elle. Narmine.
– Qu’on
cause un peu toutes les deux quand même… Alors ? Contente
d’avoir revu tes voisins ? Eh bien ? Réponds quand je te
parle.
– Oui.
– On
dirait pas ! Tu tires une de ces tronches ! Eux, en tout
cas, d’après les échos que j’ai eus, ils étaient absolument
ravis. Et ils n’ont qu’une hâte, c’est de te voir réinstallée
là-bas. Oh, ça viendra, mais pas tout de suite. Que je profite un
peu de toi d’abord. Ah, Valéa ! Si tu avais voulu… Je te
demandais pas grand-chose. Juste de te laisser gentiment faire. Ça
t’aurait coûté quoi ? Rien. Quelques caresses données.
Quelques caresses reçues. Auxquelles tu aurais, toi aussi, trouvé
ton compte. Tu as un corps de rêve, Valéa. Un corps que toutes les
femmes t’envient. Qu’elles n’ont de cesse que de vouloir
s’approprier…
Elle
tend la main. Elle m’effleure un sein. S’en empare résolument.
En fait dresser la pointe du bout du pouce.
– Ah,
tu voudrais bien, hein, maintenant ! Mais trop tard, ma belle !
Tu as fait ton choix. Il va te falloir en subir les conséquences.
18 mai 2071
Encore
elle…
– Tu
te la coules douce, dis donc, en attendant ! Toute la journée à
te prélasser sans rien faire… Tu sais que tes collègues de
travail sont furieuses ? Non seulement il faut qu’elles
fassent leur boulot, mais le tien par-dessus le marché…
– C’est
pas de ma faute… S’il ne tenait qu’à moi…
– Pas
de ta faute ! Non, mais alors là, c’est la meilleure !
Pas de ta faute ! Qui c’est qu’a disparu, pendant des
semaines, au mépris affiché de toutes les réglementations en
vigueur ? Pas de ta faute ! Non, mais cette fois on aura
tout entendu ! Et reconnais que tu aurais au moins pu, depuis
que tu es rentrée, passer leur dire un petit bonjour, non ? Et
aller leur présenter tes excuses. C’était la moindre des choses !
– Comment
j’aurais pu ? Enfermée ici…
– Fallait
demander… Je t’aurais sans problème accordé l’autorisation…
– Je
savais pas… Je…
– Tu
savais parfaitement. Non, c’est de la négligence. Tout simplement.
Tu as toujours été terriblement négligente… Oh, mais
rassure-toi ! C’est un défaut dont on parviendra à te
guérir. On va faire ce qu’il faut pour… À commencer par une
bonne fessée… Ce qui est amplement mérité, avoue !
Qu’est-ce tu dis ?
– Rien…
– Ah,
j’avais cru… Et c’est Rygreyne qui va s’occuper de ton cas
cette fois-ci. La meilleure de nos fesseuses. Infatigable. À un bon
quart d’heure sans discontinuer tu vas avoir droit. Et elle tape.
Elle fait pas semblant. Non. Je peux t’assurer que, quand tu lui
seras passée entre les mains, t’auras pas vraiment envie de
remettre le couvert. Bon, mais allez ! Assez bavardé. Elle est
prévenue. Elle t’attend.
– Alors ?
Oui, hein ! Fais-moi voir ça ! Un véritable travail
d’artiste, dis donc ! Ah, elle y est pas allée de main morte.
Tu vas pas pouvoir t’asseoir d’un moment. Et t’auras tout
intérêt à dormir sur le ventre. Te connaissant, t’as dû piauler
tant et plus, non ? Elle me dira. Elle me racontera. Ce qu’il
y a de sûr, en tout cas, c’est que tes collègues vont apprécier…
– Oh,
non !
– Ah,
ben si ! Si ! C’est la moindre des choses… Elles ont eu
à souffrir de tes agissements. Il est bien normal qu’elles
puissent constater, de leurs propres yeux, que tu as effectivement
été punie pour ça. Elles t’attendent n’importe comment. Elles
sont prévenues. Alors tu vas aller bien docilement te déculotter
devant elles. Sans renâcler. Sans faire d’histoires. Sinon…
Sinon c’est à tes collègues masculins qu’il te faudra aussi
aller montrer ton derrière cramoisi. Tu voudrais pas ça quand
même ? Eh bien alors !
Elles
sont là. Elles sont toutes là. Immobiles. Silencieuses.
– Eh
bien, allez ! Qu’est-ce que t’attends ?
Pas
un mot. Pas une réflexion. Rien. Elles regardent. Intensément.
Elles ne me quittent pas des yeux. Et ça dure. Une éternité.
– Bon,
mais tu sais pas ? Finalement tes collègues hommes aussi on va
aller leur montrer ça… Il y a pas de raison…
(à suivre)
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