– Vous
ne lisez plus, ma mie ?
– Si,
si ! Je lis…
Elle
tourne précipitamment une page.
– Non,
vous ne lisez plus. Plus vraiment. Depuis un bon moment déjà.
Quelque chose vous préoccupe donc ?
– Non.
Rien. Je vous assure…
Une
autre.
– Ne
serait-ce point la pensée de ce jeune homme qui vous a si
aimablement invitée à danser, au bal, l’autre soir ?
– Lui ?
Non point.
– Un
autre alors ?
Elle
repousse son livre.
– C’est-à-dire
que…
– Vous
songez à sortir. Vous y prenez décidément goût.
– Y
verriez-vous quelque inconvénient ?
– Vous
savez bien que non. Absolument aucun. Vous êtes jeune. Je ne le suis
plus. Alors allez ! Allez retrouver qui vous voudrez. Je n’y
mets qu’une seule condition, et vous la connaissez, c’est qu’en contrepartie, au retour, vous m'offriez vos fesses à claquer.
– M’y
suis-je jamais refusée ?
– Jamais,
en effet.
Elle
reprend son livre, soupire, le repose. Le reprend encore.
– Cette
contrepartie…
– Eh
bien ?
– Ne
serait-il pas possible que…
– Que ?
Elle
hésite. Elle bredouille.
– Que ce soit dès maintenant. À présent.
– À présent ? Mais…
Elle
se lève.
– Ne
me posez pas de questions, je vous en conjure. Ne me demandez rien.
– Il
n’est pas besoin de questions. Il se trouve très vraisemblablement
que la dernière fois que vous vous êtes rencontrés, vous et lui,
quelques vestiges du traitement que vous aviez précédemment subi
subsistaient encore, qu’il les a aperçus, que cela l’a ravi et
mis, à votre égard, dans de bien meilleures dispositions encore
qu’à l’ordinaire.
– Taisez-vous !
Je vous en supplie, taisez-vous !
– Dispositions
dont vous avez su tirer le meilleur parti. Tant et si bien que vous
vous êtes juré – à moins que vous ne le lui ayez juré à
lui – de lui offrir dorénavant la vision d’un derrière
beaucoup plus coloré. Festonné de fessées toutes neuves. Est-ce
bien cela ?
Elle
ne répond pas. Elle baisse la tête.
– Est-ce
bien cela ?
Elle
croise brièvement son regard.
– Oui.
– Eh
bien, Madame, dès lors ne tergiversons pas. Troussez-vous !
Elle
se retourne. Elle s’agenouille. Elle se penche. Elle met son
fessier à nu.
Un
fessier qu’il flatte longuement de la main.
– De
quels jolis dégradés de rouges et de grenats nous l’allons
décorer. Ce sera un tableau absolument charmant.
Un
fessier dont il prend résolument possession.
– Vous
êtes prête ?
Elle
fait signe que oui. Oui.
– Ce
sera beaucoup plus long que d’habitude. Et beaucoup plus cuisant.
Nous allons faire du très bel ouvrage aujourd’hui. Il ne sera pas
déçu. Et, par conséquent, vous ne le serez pas non plus. Quant à
moi…
Il
lance une première claque. Vigoureuse. À pleines fesses.
– Je
vais me régaler.
très beau texte.
RépondreSupprimerQuand libertinage et fessée se rencontre.
Merci
Merci, mi-ange. J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce texte. Comme je prends beaucoup de plaisir à lire les vôtres "là-bas" Excellente journée.
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