J’étais
pas tranquille. Non, j’étais pas tranquille. Parce qu’il était
pas fiable pour deux sous Marco. Il était capable de m’avoir fichu
une fessée et d’aller tout lui raconter quand même à Martial. Et
moi, j’aurais quoi comme recours ? Ben, rien du tout !
J’aurais plus qu’à la fermer. Parce que j’imaginais sa tête à
Martial s’il apprenait qu’en plus j’avais essayé d’acheter
le silence de Marco. Non, et puis il y avait pas que ça. Il y avait
que c’était pas du tout ce à quoi je m’étais attendue une
fessée. Ça faisait mal, oui, mais en même temps c’était pas si
désagréable finalement. Est-ce qu’il s’en était rendu compte
Marco ? Sans doute pas, parce que, le connaissant, s’il avait
soupçonné quoi que ce soit, il se serait empressé de me le faire
savoir. N’empêche qu’il valait quand même mieux en avoir le
cœur net…
Et
je suis allé frapper chez lui.
Il
était encore en pyjama.
– Ah,
c’est toi… Bien dormi ?
– Oui…
Enfin non. J’ai pas arrêté de penser à des tas de trucs.
– Quel
genre ?
– Tu
vas pas lui dire pour Baptiste à Martial, hein, c’est sûr ?
– Je
sais pas…
– Comment
ça « tu sais pas » ? T’avais dit que…
– Une
punition ça devait être cette fessée. Pas une partie de plaisir.
Or, en fait, t’as pris allègrement ton pied.
– Hein ?
Non, mais ça va pas ? T’es vraiment pas bien, toi, par
moments.
– Je
sais ce que je dis. Il se trouve qu’après ton départ j’ai
découvert, sur mon pantalon, deux petites taches sur l’origine
desquelles il ne peut pas y avoir le moindre doute.
– Tu
te le seras imaginé.
– Je
me suis rien imaginé du tout. Non, mais c’est de ma faute aussi !
J’ai pas tapé assez fort. J’aurais tapé plus fort… Alors tu
sais pas le mieux ? Ben, c’est qu’on recommence. Et que
cette fois-ci, je mette le paquet…
– Ah,
non, hein ! Non…
Il
s’est assis.
– À
moins que tu préfères que je lui raconte tout à Martial. Eh, ben
alors ! Allez, viens là ! Perdons pas de temps. De toute
façon t’as pas le choix… Si tu veux que je te garde le silence…
J’ai
fait un pas en avant. Un autre. Je me suis arrêtée. Un troisième.
Encore un. Il m’a attrapée par un poignet, attirée vers lui, mes
genoux contre les siens. Il m’a gardée comme ça, un long moment,
sans rien dire. Et puis il a saisi, à deux mains, le rebord de mon
pull, l’a lentement, très lentement, relevé, a fait passer la
tête, l’a jeté derrière lui. Au tour de la jupe. Qu’il a
dégrafée. Qui est tombée à mes pieds. Une interminable attente
avant que ses pouces ne se glissent sous l’élastique de ma
culotte, ne s’y attardent. Il l’a fait descendre. Jusqu’à
mi-cuisses. Jusqu’en bas. D’instinct, j’ai ramené mes mains
devant moi. Il s’en est fermement emparé, les a repoussées sur le
côté, est monté chercher l’agrafe du soutien-gorge dans le dos,
m’en a fait glisser les bretelles le long des bras.
– Tourne-toi !
Oui, j’ai vraiment été en dessous de tout hier… T’es à peine
marquée. Oh, mais on va arranger ça…
Il
m’a fait basculer en travers de ses genoux, m’y a installée…
– Là…
T’es bien ? .T’es prête ? Alors, feu !
Cinq
ou six claques à toute volée. Sèches. Cuisantes. Il s’est
arrêté, m’a posé une main sur la fesse. L’y a doucement
promenée. Longtemps.
Et
puis à nouveau, d’un seul coup, ça s’est abattu. En pluie. En
grêle. Une bonne douzaine. Brûlant. Je me suis cabrée. J’ai
crié. Ça s’est encore arrêté. Encore sa main. Qui s’est
approprié mon derrière. Qui l’a parcouru. Palpé. Du bout du
pouce, il s’est insinué dans le sillon entre les fesses qu’il a
descendu, qu’il a remonté. Un gémissement m’a échappé. Je me
suis légèrement soulevée. Il a ri…
– Vilaine !
Et
ça a dégringolé. Plus déterminé encore. Une avalanche de
claques. À pleines fesses. Un déluge. Auquel je me suis
voluptueusement offerte. Sans retenue. Sans pudeur. Un déluge qui
s’est brusquement interrompu. Je n’ai pas pu retenir un murmure
de désappointement. Il a encore ri. Sa main. Ses doigts sur moi…
– Tu
es trempée…
Il a
musardé à l’entrée. Me l’a parcourue et reparcourue. Lissée.
Ourlée. S’y est enfin engouffré. Je l’ai accueilli avec un
soupir de bien-être… Me suis pressée contre lui. Contre la bosse
dans son pantalon. Et j’ai joui sur ses doigts. Un plaisir intense.
Éperdu.
– Merci…
Il
m’a fait relever… Portée jusque sur son lit…
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