jeudi 19 décembre 2019

Fessées punitives (34)


‒ On déjeune ensemble ?
Oh, elle demandait pas mieux, Océane. Elle demandait pas mieux. Au contraire.
Et, à midi, je suis passée la chercher au magasin.
L’arrière-salle du petit restaurant derrière la mairie. On s’est attablées. On a commandé. Et elle a froncé les sourcils.
‒ Qu’est-ce t’as ? Tu fais la gueule ?
‒ Il y a de quoi, non ?
Elle m’a jeté un regard interrogateur.
‒ De quoi ! Je vois pas. Explique-toi !
‒ Tu vois pas ! T’as pas essayé de me séparer de Julien peut-être ?
‒ Mais non !
‒ Arrête ! Je t’en prie, arrête ! Tu me l’as pas débiné tant que tu pouvais. Qu’il était prétentieux. Qu’il était pas fiable. Que sûrement c’était quelqu’un qui faisait ses petits coups en douce. J’en passe et des meilleures.
‒ Je t’ai expliqué. C’est avec tout le monde que je suis comme ça. Je vous ai pas particulièrement visés, Julien et toi.
‒ Ce qui change pas grand-chose au problème.
‒ Ça arrivera plus. Maintenant que j’en ai pris conscience. Et que c’est pour ça, entre autres, que j’ai été punie l’autre jour.
‒ Ce qui t’empêchera sûrement pas de recommencer.
‒ Je te jure que non.
‒ N’empêche que ça me reste en travers de la gorge. Et que ça pourra plus jamais être comme avant maintenant, toutes les deux.
‒ Tu m’en veux tant que ça ?
‒ Franchement, oui.
‒ Mais c’est pas possible, enfin ! On est amies. Je veux qu’on le reste. Absolument. J’en ai besoin, moi. Qu’est-ce que je peux faire ? Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Dis-moi ! Tu veux me punir ? De ta main ? Fais-le !
‒ Ça me défoulerait à défaut d’autre chose.
‒ Eh bien, allez alors ! Allez ! Je pose mon après-midi.

Et on s’est retrouvées toutes les deux chez moi.
‒ Déshabille-toi !
Elle l’a fait. Sans un mot. Complètement. Entièrement. Et elle est restée là, nue, tête basse, à attendre.
‒ Tu n’as rien à me dire ?
‒ Si ! C’est moche ce que je t’ai fait. Très moche. Je regrette. Je te demande pardon.
Je l’ai saisie par la nuque, entraînée jusqu’au canapé, fait s’agenouiller, se pencher en avant.
Les marques de la fessée que Julien lui avait donnée étaient encore bien présentes. En pourpre. En rouge grenat. Et en jaunâtre par endroits. Ou en bleuâtre.
Je les ai longuement contemplées. Avec un intense sentiment de satisfaction dont je ne me suis pas défendue. Que j’ai, au contraire, accueilli sans en éprouver, cette fois, la moindre culpabilité.
J’ai passé mon doigt sur toute la surface de son derrière meurtri. Je l’y ai enfoncé par endroits.
‒ Ça fait mal ?
Elle gémissait.
‒ Oui.
‒ Et là ?
‒ Aïe ! Aussi. Pire.
Je lui ai susurré à l’oreille.
‒ C’était rien, ça. Rien du tout. C’est à la ceinture, maintenant, que je vais te le faire. Une ceinture de Julien. Comme il se doit.
Elle a frémi. Elle s’est crispée. Et elle a murmuré.
‒ Fais ce que tu veux ! J’ai mérité que tu me punisses.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire