14 heures
– Tu
fais voir ?
– Quoi ?
Mon derrière ?
Il a
fait signe que oui… Oui…
Je
me suis déculottée… Tournée… Il y a longuement promené son
doigt…
– Ça
se voit encore… Et pas qu’un peu…
– Ben
oui… Forcément… D’hier seulement ça date…
– Tu
veux aller le retrouver quand même ?
– Non,
Gilles, non… Vaut mieux pas… Pas encore… Plus tard… Parce que
j’y ai repensé à ce que t’as dit… T’avais complètement
raison… Je suis piégée si j’y vais… Dans tous les cas de
figure…
– Finalement
j’aurais un bon moyen de t’empêcher de le voir définitivement…
Ce serait de te mettre fessée sur fessée… Que t’aies le
derrière constamment rougi…
– Je
sais pas…
– Tu
sais pas quoi ?
– Si
ça y ferait vraiment… Parce qu’au bout d’un moment je pourrais
pas m’empêcher… J’aurais trop envie… J’irais quand même…
Et tant pis s’il voyait… Il se passerait ce qui se passerait…
– Bon,
mais on en est pas là… Ou pas encore…
15 heures
– J’en
étais sûre que t’allais me ramener là… Certaine…
On
s’est déshabillés… On a tout enlevé… On s’est installés…
Exactement au même endroit…
– Oh,
ben oui… Oui… C’est tellement excitant pour toi de faire ça
avec ton mari là où tu le faisais avant avec ton amant…
– Mais
non, Gilles…
– Non ?
On a vu ce que ça donnait hier… Et je suis bien tranquille que
c’est la même chose aujourd’hui… T’es déjà toute trempée,
je suis sûr… Rien que d’être là… Rien qu’à l’idée…
Il
m’a parcourue… Du bout des doigts… Je l’ai laissé faire…
Descendre… S’aventurer…
– Ah,
tu vois ! À quoi ça t’avance de nier l’évidence comme ça,
hein, tu peux me dire ? À te faire du mal et puis c’est tout…
Accepte les choses telle qu’elles sont… Accepte-toi telle que tu
es… Et tout ira beaucoup mieux, tu verras…
– Oui,
mais…
– Il
n’y a pas de mais qui tienne…
Et
il m’a prise contre lui… S’est fait tout doux… Très
amoureux… Ça a été un plaisir plein… Intense… Que j’ai
psalmodié, nouée à lui…
Il
est resté en moi…
– Tu
m’as pas dit pour Rémi…
– Je
t’ai pas dit quoi ?
– Si
tu l’as revu… Si vous avez remis ça…
– Non…
Je te jure, Gilles… Non…
– Mais
tu y as pensé…
– Quelquefois,
oui…
– Et
t’as essayé de le revoir…
– Non…
Mais c’est vrai que j’ai espéré… Que j’ai attendu…
J’étais sûre qu’il allait se manifester…
– Ce
qu’il n’a pas fait… Il avait eu ce qu’il voulait… Tu
l’intéressais plus…
– Je
crois pas que ce soit ça, non…
– C’est
quoi alors ?
– Je
sais pas… Il y en a plein des explications possibles… Mais pas
celle-là…
– Parce
qu’elle te ferait trop mal ?
– Non…
Parce que ça lui ressemble pas… C’est pas lui, ça… Ça peut
pas être lui…
– Tu
y crois toujours, hein ?
– Pas
vraiment, non…
– Mais
quand même un peu…
– Ce
qui me fait mal, c’est de pas savoir… De pas arrêter de me
demander…
– Tu
y es retournée ? Au château ? Sur le banc du jour du
mariage… Tu y es retournée ? Oui… Évidemment que tu y es
retournée… Des après-midis entières tu y as passé… À
attendre… Des fois qu’il finisse par y venir lui aussi… Qu’il
ait la nostalgie de ce qui s’est passé là entre vous deux…
– Tu
me fais peur… Tu sais tout… Tu devines tout…
– Et
si ?
– Quoi ?
– Si
on y allait ensemble un jour là-bas ? Tous les deux ?
– Tu
comprends tout… Tu comprends vraiment tout…
– Peut-être
que ça le ferait venir…
– Tais-toi,
Gilles ! S’il te plaît, tais-toi ! Dis rien !
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