lundi 22 juin 2009

Aux délices d'Adeline ( 15ème jour )

- Il y a plus personne… Que nous deux…

Nous deux. Sous la douche…

- On sait jamais, Milàn… Si quelqu’un remonte…

- Personne remontera…

- T’en sais rien du tout…

Il m’a prise contre lui. Ses lèvres ont cherché les miennes et ses mains se sont posées sur mes fesses. Le désir de moi a embrumé ses yeux, est remonté contre mon ventre. Il m’a emplie. Il n’a pas bougé. C’est moi qui suis allé chercher mon plaisir sur lui. Très loin. Et lui offrir le sien…




Les filles étaient unanimes, en début d’après-midi, à l’entrée du parc…

- Comment j’aimerais pas être à sa place à Clémence !…

- Oui, ben moi non plus, alors là !…

- Etre obligée de se promener partout à poil comme ça !

- Moi, ce serait surtout de montrer mon derrière tout rouge à tout le monde… Comment j’aurais honte !…

- Ils font exprès les gens en plus… Ils savent où elle va passer et ils s’y mettent…

- Et ils se fichent carrément d’elle certains… Sans se gêner… Faut les voir faire…

- Peut-être que ça va nous arriver aussi un jour…

- Hou la la… Moi, rien que d’y penser…

- Ca nous arrivera pas… Pas à nous… Il y a pas de risques… Les serveuses, oui, parce qu’elles sont tous les jours avec les clients, mais nous, aux ménages !… Ou à la lingerie… C’est pas parce qu’on en croise un de temps en temps dans le couloir…

- Oui, oh ben alors ça !… S’ils veulent ils trouveront toujours quelque chose…




- Si je t’ai fait venir…

Elle a avalé son verre de whisky d’un trait…

- Si je t’ai fait venir c’est que… Sers-toi, si tu veux, la bouteille est derrière toi… Non ?… Sers-moi alors… Vas-y !… Carrément… Oui… C’est que j’ai des dispositions à prendre… C’est fini, Ménisson… On s’est engueulés… Et tu sais pas ce qu’il m’a fait ?… Il m’a menacée d’une fessée… Moi !… Non, mais pour qui il se prend !… Cette fois ça suffit… Je le vire… Je reviendrai pas là-dessus… Comment je vais m’organiser ?… J’en sais rien… Mais il me faut un directeur… Quelqu’un qui ait de la poigne… Il y a pas à sortir de là… J’ai pensé à la Mac Miche… Avec elle au moins ça obéirait au doigt et à l’œil…

- Ca, c’est le moins qu’on puisse dire…

- Et à part elle je vois vraiment pas qui que ce soit ici qui puisse faire l’affaire…

- Moi non plus…

- Je peux pas me louper… Il me la faut… Absolument… Ca l’intéresserait, tu crois ?

- Dans l’absolu, sûrement, oui… Mais elle a sa vie… Ailleurs… Autrement…

- Je sais bien… Va falloir la jouer fine… Tu voudrais pas me la sonder un peu d’abord ?… Discrètement… Histoire que je sache où je vais… Que l’idée fasse son chemin…




- C’est gentil de venir me voir comme ça !… Toi, au moins, tu sais te montrer conciliante… Et compréhensive… On ne peut pas en dire autant de toutes tes petites camarades… Parce qu’il y en a une, là, une petite brunette, toute mignonne, qui fait les chambres le matin…

- Séverine… sûrement…

- Oui, Séverine, c’est ça… un amour de petite bonne femme… eh bien pour en obtenir ce qu’on veut !… Oh, mais elle perd rien pour attendre… Si elle s’imagine qu’elle va pouvoir jouer les mères « la pudeur » longtemps comme ça avec moi… Quand j’ai décidé quelque chose… On verra… On verra si elle ne me mangera pas dans la main… Si elle ne viendra pas gentiment me faire mon ménage les fesses à l’air comme je le lui ai demandé… Et je peux te dire qu’elle va regretter de ne pas s’être montrée docile beaucoup plus tôt… La docilité chez une jeune femme…

Elle m’a posé la main sur la nuque, a pesé, m’a contrainte à la baisser…

- Chez une femme tout court d’ailleurs… Et c’est vrai que toi, de ce côté-là, on n’a pas grand chose à te reprocher…

Elle a retiré sa main…

- Mais reste comme ça… Tête basse… Ca te va si bien… Oui, en ce qui te concerne… On en parlait encore avec Esther tout-à-l’heure…

- Vous savez qu’il y a un bruit qui court à son sujet ?

- Quel bruit ?…

- Que monsieur Ménisson abandonnerait ses fonctions et que c’est elle qui prendrait sa place…

- A ma connaissance il n’a jamais été question de ça…

- Il y en a beaucoup qui aimeraient pourtant…

- Ils déchanteraient vite… Parce que Charles est sévère, oui, mais quand on a affaire à Esther… Tu en as fait l’expérience l’année dernière, non ?…

- Oui… Et pas qu’un peu…

- On est toutes les deux, elle et moi, parfaitement d’accord là-dessus : tu es quelqu’un avec qui il faut faire preuve de beaucoup d’autorité… Beaucoup… Bon, mais file maintenant… J’ai des choses à faire…




Coralie s’extasiait sur le derrière de Clémence…

- Comment tu as marqué !… C’est de la folie… Et il y en a pour un moment, je suis sûre… Tu sais ce qui serait bien ?… C’est que je te dessine…

- Oh, si tu veux… Je suis plus à ça près…

- C’est vrai ?… Ca t’ennuie pas ?… Mais ce qu’il faudrait alors c’est le faire devant Escobar… Qu’il me montre… Qu’il me guide…

- C’est sans problème…

- On pourrait demain matin, dans sa chambre, puisqu’on sert ni l’une ni l’autre le petit déj… Seulement toi le matin…

- Je vais me faire tirer par Olivier, c’est ça ?… Ca me fera un prétexte pour pas y aller… Parce que je sais pas ce qu’ils manigancent derrière mon dos tous les deux, mais il y a quelque chose… Et ça me plaît pas… Vous avez vu comment ils étaient de mèche pour m’en faire attraper une hier soir ?…

- Ca !…

- Ils sont sans arrêt fourrés ensemble… Et j’ai du mal à croire qu’ils se fassent pas leurs confidences. Olivier prétend que non… Mais Olivier sait pas que Benjamin, c’est mon mari… Et j’imagine mal qu’il soit pas allé lui raconter qu’entre lui et moi… Les mecs sont tellement vantards là-dessus… Et si Benjamin est au courant…

- Ce qu’est pas sûr…

- Je me vois mal aller lui poser la question… « - Dis-moi, mon chéri, Olivier t’a dit qu’il te fait cocu ? »

- Il sait pas… S’il savait il y a longtemps qu’il t’aurait volé dans les plumes, non ?…

- A moins qu’il me mitonne une petite vengeance à sa façon… Vous le connaissez pas…

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