Midi
– Charles
a dû se demander où j’étais passée, non ?
– Ah,
ben ça… Mais on a assuré toutes les deux… On lui a raconté que
t’étais partie à la recherche d’une pharmacie… Vu que tu
t’étais réveillée avec une espèce de conjonctivite qui te
faisait un mal de chien… Et que, dans la foulée, t’allais sans
doute en profiter pour faire deux ou trois courses…
– Génial !
– Ça
a l’air d’aller nettement mieux que ce matin en tout cas…
– Ah,
pour ça, oui ! Je suis allée me changer les idées… Un bien
fou ça m’a fait…
– T’es
allée où ?
– En
farfouillant sur Internet, l’autre nuit, j’ai vu qu’il y avait
un club, dans le coin, où se retrouvent tous les passionnés de
fessées… J’y suis passée…
– Ah,
oui ? Et alors ?
– C’était
fermé… Mais j’ai quand même vu la patronne… Trois amis à
elle il y avait aussi… Deux hommes et une femme… Hyper sympas…
Un bon moment on a discuté… Oh, mais je vais y retourner, ça,
c’est sûr… Et pas plus tard que tout-à-l’heure… Ce sera
ouvert cet après-midi… Vous voulez venir ?
– Ça
se passe comment ?
– Oh,
c’est tout simple… Un bracelet rouge pour ceux qui veulent en
recevoir… Un vert pour ceux qui veulent en donner… Et un jaune
pour ceux qui veulent seulement regarder… On peut rester masqué si
on veut… Mais c’est quand même interdit de faire des photos…
– Oui,
ben ça… Normal… Et tu peux refuser ? Si le type ou la
fille, ils te plaisent pas ?
– On
n’oblige personne à rien…
– Je
crois bien que je vais me laisser tenter, moi !
– Et
moi donc !
18 heures
– Ce
délire ! Non, mais ce délire !
– Là,
faut reconnaître… On a fait fort…
– Cette
honte que tu m’as fait passer… Devant… Combien ils étaient ?
Au moins une cinquantaine… Et sans me prévenir de ce que tu
mijotais en plus !
– Ça
aurait perdu tout son charme…
– Leur
balancer, comme ça, que tu avais été obligée de me punir POUR DE
VRAI et que j’allais leur montrer le résultat… Que ça faisait
partie de la punition… Non, mais comment j’étais dans mes petits
souliers…
– T’as
pas aimé ?
– Tu
parles que j’ai pas aimé… J’ai adoré, oui…
– Et
eux donc ! Leurs têtes quand ils ont vu l’état de ton
derrière ! Ils en revenaient pas…
– Faut
dire que, quand tu flanques une fessée, toi, tu la flanques…
– Tant
qu’à faire…
– Et
là, en plus, deux coup sur coup ça faisait… L’une par-dessus
l’autre… Et comme je marque que le diable…
– Ah,
on a fait des heureux, ça, c’est sûr…
– Sans
compter qu’après Christine a pas été mal non plus dans son
genre…
– Tout
ce temps qu’elle a mis pour choisir qui c’est qu’allait la lui
donner…
– Scotchés
ils étaient… On aurait entendu une mouche voler…
– Dès
le début j’avais décidé… Dès que je l’ai vue… Ce serait
cette nana et personne d’autre… Mais, d’un autre côté,
comment c’était jouissif de les avoir tous, comme ça, en mon
pouvoir… De les tenir à bout de bras… De sentir leur envie… De
palper leur attente… Comment ça donnait envie de faire durer…
– Elle
a assuré la fille apparemment… Vu comment t’as braillé…
– Je
dois reconnaître… Un sacré bon moment j’ai passé…
– Oui…
Ben ça, ça s’est vu…
– Heureusement
qu’on était là finalement… Parce que sans nous…
– C’est
vrai que les autres, c’était pas vraiment terrible…
– Ça
se laissait regarder, mais bon…
– Ils
feront peut-être mieux la prochaine fois…
– Peut-être,
oui… Ben, sinon on reprendra les choses en main…
– On
les reprendra de toute façon…
– Vous
croyez qu’il y était le détective privé ?
– Ça,
il y a toutes les chances… C’est même certain…
– Et
donc…
– Ben
donc, la prochaine fois nos chers maris seront dans la salle…
Masqués…
– Je
le reconnaîtrais entre mille mon bonhomme… Même masqué… Alors
là…
– Ça,
moi aussi…
– Ils
prendront pas ce risque… Qu’est-ce vous pariez qu’ils iront se
planquer se planquer dans les petites cabines au fond ?
– Ce
qui leur coûtera la peau des fesses…
– Pour
rien… On saura quand même qu’ils sont là…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire