lundi 24 juin 2013

Le Centre ( 25 )

– Et de deux ! Et c’est sûrement pas fini ! Il y en a d’autres des mecs ici… Plein d’autres… Avec qui tu vas coucher… Essayer en tout cas…
– Mais c’est pas vrai, Valentine, enfin ! Tu le sais bien que c’est pas vrai…
– Bien sûr que je le sais ! Mais je vais quand même le raconter partout…
– Mais pourquoi ? Pourquoi ?
– Parce que c’est à Martial que t’es allée les confier tous tes petits secrets… On est amies pourtant toutes les deux, non ? On n’est pas amies ?
– Ben oui, si… Sûrement on l’est…
– Eh ben alors ! C’est à moi que tu devais venir le dire tout ça… À moi et à personne d’autre…
– C’est parce que…
– T’avais pas le droit…
– C’est parce que, j’te dis !
– Parce que quoi ?
– Mais rien ! Seulement tu sais pas ce que c’est, toi, de rester toute une nuit assise sur une planche à clous… Ou attachée à l’espèce d’appareil, là… T’as tout un tas de trucs qui se bousculent dans ta tête… Des tas d’idées et d’images qui te remontent de tu sais pas où… T’as besoin de le dire, tout ça… T’as besoin que ça sorte… Et puis, je sais pas comment expliquer, mais Monsieur Martial, c’est comme s’il savait déjà tout avant que t’aies commencé à parler… Qu’il était complètement à l’intérieur de toi… C’est pas la peine d’essayer de cacher quoi que ce soit du coup… À quoi ça servirait ? T’as pas envie n’importe comment… Au contraire… Comment tu te sens rassurée… Protégée…
– Parce que je te connais pas, moi ?
– C’est pas pareil…
– Quand ils nous ont surprises les deux autres, l’autre jour, près du réfectoire et que je t’ai tout mis sur le dos pour que ce soit toi qui ramasses je te connaissais pas peut-être ?
– Si… Oui…
– Et quand je suis infecte avec toi je te connais pas ? Et quand je te fais passer partout pour une grosse chaude qui pense qu’à s’envoyer en l’air avec tous les mâles qui passent à sa portée je te connais pas ? Et quand…
– Arrête ! Tais-toi…
– Non, j’me tairai pas, non… Parce que mieux que Martial j’te connais… Beaucoup mieux… Et j’te le prouverai… Je vais te le prouver… Viens !

– Ah, elle te fait parler la planche à clous ? Eh bien tu vas parler… Intarissable tu vas être… Allez, installe-toi ! Quoi ? Tu veux pas me parler ? À moi tu veux pas, c’est ça ?
– Mais non ! Bien sûr que non… Si, je veux te parler…
– Ah, je préfère… Eh ben vas-y alors ! Qu’est-ce t’attends ! À genoux… Là ! T’es bien ?
– Ça pique… 
– Ah, ben oui, ça pique, oui ! Ça te surprend pas, je suppose… Bon, mais t’enlèves ta culotte ! Que je profite tout mon saoul de l’état de ton petit derrière… Il sait y faire Martial, hein ?! T’as dû déguster… Et tu sais quoi ? Ben c’est un peu comme s’il était là avec nous finalement… Tu aimes ? Ça te fait plaisir ? Donne ! Ta culotte… T’en es tout encombrée… Donne… Je vais m’en occuper… Et la mettre… tu sais où ?
– Oui…
– Là où tu meurs d’envie envie qu’elle soit… Où mille fois, dans tes rêveries, tu t’es imaginé qu’elle était… Non, c’est pas vrai peut-être ? Eh bien voilà alors…


– Valentine, je…
– Tu sais que ça te va bien ? Très très bien… Que tu es ravissante comme ça… Et toi, tu aimes ?
– Oui…
– Eh bien dis-le ! Il faut le dire…
– Oui, j’aime, oui ! T’as tout compris…
– Mieux que Martial ?
– Oh, oui… Beaucoup mieux… Beaucoup plus loin… Beaucoup plus… Je sais pas comment dire…
– Encore plus loin je t’emmenerai… Très très loin… Là où t’as même pas idée… À condition que tu te laisses faire… Que tu t’abandonnes… Que tu sois à moi… Complètement…
– Je te promets…
– Tu le regretteras pas, tu verras… 

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