lundi 16 mars 2020

Les fessées d'Aurélie (6)




Origine de l’illustration : Nastya Gepp sur Pixabay.

Il est venu déposer une chemise sur mon bureau.
‒ Tu peux t’occuper de ça, s’il te plaît ?
Et il est retourné à sa place.
À l’intérieur, sur la pile de feuillets, se trouvait la carte d’un restaurant sur laquelle il avait griffonné : « On déjeune ensemble à midi ? »

J’y suis arrivée la première.
Du plus loin qu’il m’a aperçue, il m’a souri. Oh, son sourire !
Il s’est installé. A plongé ses yeux dans les miens.
‒ Encore merci pour cette nuit… La photo…
J’ai rougi.
‒ Oh, de rien !
‒ J’en ai fait bon usage. Un excellent usage.
Je suis devenue écarlate.
Il m’a pris la main par-dessus la table.
‒ J’adore te voir perdre pied comme ça.
Je me suis agitée sur ma chaise. J’ai grimacé. Étouffé un gémissement.
‒ Oui, hein ! Oh, mais c’est l’affaire de quelques jours. Et puis il n’y paraîtra plus. Et il n’y aura plus qu’à tout reprendre à zéro.
Tout reprendre à zéro ? Mais j’avais dit que J’avais pensé que Demandé que Une fois. Une seule.
‒ Et c’est toujours d’actualité ?
‒ Je sais pas, Ugo Je sais plus
‒ Mais si, tu sais. Tu sais même très bien. Non ?
‒ Si !
Bien sûr que si ! Bien sûr ! Parce que rien qu’à l’idée de ses mains s’abattant sur mes fesses, de la honte ressentie, c’était tout un tumulte intérieur. Les pointes de mes seins se sont dressées. C’est devenu tout humide entre mes cuisses.
‒ Comment ils brillent tes yeux !
J’ai piqué du nez dans mon assiette.
Il m’a pressé la main.
‒ Laisse-les-moi ! S’il te plaît, laisse-les-moi, tes yeux !
Et je les lui ai rendus.
‒ Bon, alors tu sais ce qu’on va faire ? Si tu en es d’accord, bien entendu !
Oui, qu’il décide, lui ! Qu’il me dise !
‒ Chaque soir, tu vas m’envoyer une photo. De l’état des lieux. Qu’on puisse juger sur pièces. Suivre au plus près l’évolution de la situation. Et en profiter. Jusqu’à ce que ton derrière soit redevenu tout neuf. Et alors
Alors
J’ai porté sa main à mes lèvres.

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