Origine de l’illustration :
Nastya Gepp sur Pixabay.
Il
est venu déposer une chemise sur mon bureau.
‒ Tu
peux t’occuper de ça, s’il te plaît ?
Et
il est retourné à sa place.
À
l’intérieur, sur la pile de feuillets, se trouvait la carte d’un
restaurant sur laquelle il avait griffonné : « On
déjeune ensemble à midi ? »
J’y suis arrivée la première.
Du plus loin qu’il m’a
aperçue, il m’a souri. Oh, son sourire !
Il s’est installé. A plongé
ses yeux dans les miens.
‒ Encore merci pour cette
nuit… La photo…
J’ai rougi.
‒ Oh, de rien !
‒ J’en ai fait bon
usage. Un excellent usage.
Je suis devenue écarlate.
Il m’a pris la main par-dessus
la table.
‒ J’adore te voir
perdre pied comme ça.
Je me suis agitée sur ma
chaise. J’ai grimacé. Étouffé un gémissement.
‒ Oui, hein ! Oh,
mais c’est l’affaire de quelques jours. Et puis il n’y paraîtra
plus. Et il n’y aura plus qu’à tout reprendre à zéro.
Tout reprendre à zéro ?
Mais j’avais dit que…
J’avais pensé que…
Demandé que… Une fois.
Une seule.
‒ Et c’est toujours
d’actualité ?
‒ Je sais pas, Ugo…
Je sais plus…
‒ Mais si, tu sais. Tu
sais même très bien. Non ?
‒ Si !
Bien sûr que si ! Bien
sûr ! Parce que rien qu’à l’idée de ses mains s’abattant
sur mes fesses, de la honte ressentie, c’était tout un tumulte
intérieur. Les pointes de mes seins se sont dressées. C’est
devenu tout humide entre mes cuisses.
‒ Comment ils brillent
tes yeux !
J’ai piqué du nez dans mon
assiette.
Il m’a pressé la main.
‒ Laisse-les-moi !
S’il te plaît, laisse-les-moi, tes yeux !
Et je les lui ai rendus.
‒ Bon, alors tu sais ce
qu’on va faire ? Si tu en es d’accord, bien entendu !
Oui, qu’il décide, lui !
Qu’il me dise !
‒ Chaque soir, tu vas
m’envoyer une photo. De l’état des lieux. Qu’on puisse juger
sur pièces. Suivre au plus près l’évolution de la situation. Et
en profiter. Jusqu’à ce que ton derrière soit redevenu tout neuf.
Et alors…
Alors…
J’ai
porté sa main à mes lèvres.
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