jeudi 6 février 2020

Agathe et la fessée (4)


‒ Tu vas te moquer…
‒ Mais non, dis !
‒ Emma, la voisine, j’ai passé ma matinée à la suivre pendant qu’elle faisait ses courses. Discrètement. Et à me demander dans quel état elle les avait, les fesses, depuis hier soir. Si elles étaient écarlates, comme on voit des fois sur Internet…
‒ Ah, parce que…
‒ Oh, ben oui, oui, attends ! Je suis allée voir. Si je veux me faire une idée. T’as tous les cas de figure en fait. Des tas de nuances. Ça va du rosé au carrément rubicond. Tout dépend s’il a tapé fort ou pas, le type. Et aussi de la peau de la fille. Si elle marque beaucoup ou pas. Ce que je me demandais aussi, c’était s’il les avait réparties sur toute la surface, les claques, ou s’il avait toujours visé le même endroit. Ça donne pas du tout la même chose en fait comme résultat.
‒ Tu deviens une experte, dis donc !
‒ Et encore une autre question que je me posais en la regardant pousser son chariot, là, devant moi, c’était si elle avait mis une culotte sous sa robe ou pas. Parce que comment ça doit te battre là-dedans si tu l’enfermes, la fessée. Alors sans doute que c’est mieux, le lendemain, de la laisser à l’air libre. Non ? Qu’est-ce t’en penses, toi ?
C’était probable, oui. Mais enfin je n’avais pas de lumières particulières sur la question non plus.
‒ Et, pour finir, je lui suis tombée dessus, comme par hasard, à la caisse. On a un peu parlé toutes les deux. Un bon moment, même. Et alors de savoir et de me dire qu’elle savait pas que je savais, comment ça me remuait à l’intérieur…
‒ Et pas qu’à l’intérieur, je suis sûr. Tu mouillais, avoue ! Tu mouillais comme une petite folle. C’est pas vrai peut-être ? Et tu mouilles encore. Rien que d’en parler. Rien que d’y repenser. Non ?
Je l’ai attirée contre moi. Lui ai doucement massé les fesses à travers le tissu de la robe. Sous la robe. Sous la culotte. J’ai glissé un doigt dans le sillon entre elles.
‒ Maxime
‒ Oui ?
‒ Elle est rentrée. Elle est là. Elle va entendre.
‒ Et alors ? La belle affaire ! On entend bien, nous, quand elle se prend une fessée.
‒ C’est pas pareil.
‒ Ah, oui ? En quoi ?
‒ Elle va
‒ Tendre l’oreille, ça, c’est sûr. Dès que tu vas te mettre à gémir. Peut-être même la coller à la cloison. Glisser une main dans sa culotte. S’y activer. La retirer, la culotte. Mettre ses fesses rougies à découvert. Pour se sentir plus libre. Plus à son aise. Peut-être même qu’elle va longuement se les caresser, les fesses. Et elle va venir. En même temps que toi, si ça tombe.
‒ Maxime
On s’est entraînés l’un l’autre vers le lit. On s’y est laissé tomber.
Et elle s’est faite ardente. Exigeante. Elle s’est emparée de ma queue. Elle s’est ruée sur elle. À grands coups de bassin effrénés. Pour un plaisir qui est venu vite. Tumultueux. Ravageur. Un plaisir qu’elle a proclamé à pleins poumons. Qui est lentement retombé.
‒ Eh ben, dis donc, là, si elle a pas entendu…
‒  J’ai crié fort ? Je me suis pas rendu compte.
‒ Menteuse !
‒ Mais non ! Enfin si ! Un peu quand même…
Elle s’est perdue un long moment dans ses pensées.
‒ Alors, toi, tu crois qu’elle se l’est fait en nous écoutant ?
‒ J’en suis même sûr.
‒ C’est vrai qu’on entend tout, ici, d’un appart à l’autre.
Elle a froncé les sourcils.
‒ Ce qui veut dire qu’ils savent très bien que nous aussi on entend quand elle se la prend la fessée.
‒ Ça !
‒ Ils s’en foutent, tu crois ?
‒ Ou bien ils aiment ça, de se dire qu’on les entend.
‒ Faut qu’on les invite, Maxime ! Faut vraiment qu’on les invite.

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